Avec la réception du 24e A400M Atlas, la flotte aérienne française s’étoffe
L’A400M Atlas - © Airbus Defence and Space 2024
Dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, l’Armée de l’air et de l’Espace a reçu son 24e A400M Atlas, ce 25 juin 2024. L’avion de transport a rejoint la Base aérienne 123 d’Orléans-Bricy.
Entré en service en 2013, cet avion construit par Airbus Defence and Space assure la relève du Transall C-160. Déployable aussi bien sur le territoire national, l’hexagone et les territoires d’outre-mer, qu’en opérations extérieures, cet aéronef se distingue par sa polyvalence. Modulable, il peut couvrir un large éventail de missions :
– transport personnel ;
– largage de personnel (ouverture automatique) ;
– largage petits colis ;
– soutien logistique des forces ;
– largage fret ;
– recherche et sauvetage (séisme du 6 février 2022 qui a touché la Turquie et la Syrie) ;
– extraction de personnel en zone de menace (opération Apagan en Afghanistan en 2021 ou opération Sagittaire au Soudan en 2023) ;
– évacuation sanitaire (opération Résilience pendant l’épidémie de la Covid-19) ;
– ravitaillement au sol ;
– ravitaillement en vol des hélicoptères, des avions de chasse ou de transport.
D’une envergure de 42,4 mètres, d’une longueur de 45,1 m et d’une hauteur de 11,7 m, ce mastodonte du parc aérien français a une charge maximale de 35 tonnes, ce qui correspond à 2 hélicoptères d’attaque Tigre ; 1 Camion équipé d’un système d’artillerie (Caesar) ; 2 véhicules de type VAB avec mortier, troupes et leur équipement ; 9 palettes (standard Otan) ou encore 116 parachutistes.
Outre ses caractéristiques techniques, le A400M Atlas se singularise par d’importantes capacités opérationnelles. D’après un communiqué de la Direction générale de l’armement (DGA), les nombreuses innovations technologiques à bord sont utiles « notamment en cas d’atterrissage sans visibilité ou dans des conditions météorologiques très dégradées ». Il dispose par ailleurs d’une large panoplie de capacités d’aérolargage allant de « largages mixtes de charges par gravité et par éjection » jusqu’à « des largages successifs de matériels par l’issue axiale et de parachutistes par les issues aussi bien axiales que latérales. ».
L’usage de la comparaison permet de mettre en lumière ses performances remarquables. Le C-130J-30 et le C-130H-30 ont respectivement une autonomie de 7 et 8 heures pour une charge maximale respective de 17,5 t et 7 t. L’A400M Atlas, quant à lui, est capable de voler 6 heures mais avec une charge utile de 30 t. Couplé à la flexibilité qui lui permet de répondre à une diversité de missions, cet excellent ratio, entre vitesse et charge, fait de cet avion tactique à long rayon d’action un élément majeur de la capacité de projection de puissance de l’AAE qui, à l’horizon 2030, devrait en disposer 35 exemplaires. ♦
Sources :
Ministère des Armées, « La DGA livre le 24e A400M Atlas à l’armée de l’Air et de l’Espace », Communiqué de Presse, 9 juillet 2024 (https://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/dga-livre-24e-a400m-atlas-larmee-lair-lespace).
Ministère des Armées, « Airbus A400M Atlas » (https://www.defense.gouv.fr/air/nos-aeronefs/nos-avions/airbus-A400 Atlas-atlas)
Publié le 12 juillet 2024
Manon Pasquier