Colloque « Agir dans l'incertitude »
Agir dans l’incertitude : quelle place pour la vision du décideur et la place du risque ?
Cahier numérique - printemps 2012 - 116 pages
Travaux préparatoires au colloque organisé par l’École de Guerre (EdG), l’École nationale d’administration (ENA) et l’École des Hautes études commerciales (HEC) à l’École militaire le 1er juin 2012
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L’incertitude n’est pas nouvelle, elle a toujours existé. Elle est cependant aujourd’hui amplifiée par un flux d’informations toujours plus grand et toujours plus rapide et par la science elle-même. Dès lors, le rôle du décideur est d’en tirer parti.
Prendre en compte l’incertitude
La maîtrise des risques est développée et pratiquée dans le monde de l’entreprise, dans l’aéronautique et dans l’administration. À travers une approche croisée, cet article propose de tirer quelques conclusions concrètes, efficaces et réalistes en termes d’organisation interne et d’évaluation du risque.
Dans l’armée, l’approche du risque est bien souvent intuitive et liée au caractère du chef. Pourtant, le monde anglo-saxon a développé avec succès le Risk Management, décortiquant les mécanismes de la prise de décision. Adopter une culture du risque, c’est connaître et assumer les risques pris.
Appuyé sur une récente étude menée par le cabinet Bain & Company, l’article étudie les pratiques des entreprises face aux aléas de leur environnement. Trois actions-clés émergent de l’étude : l’anticipation des événements, l’ajustement de la stratégie et la réorganisation des structures.
Comment les décideurs institutionnels, civils et militaires, appréhendent-ils les risques ? Appelés tous deux à servir l’État, les auteurs ont tenté d’y répondre librement, en se référant aux particularités de l’action de la nation tant sur le volet civil que militaire.
S’organiser pour faire face à l’imprévu
Les outils d’aide à la décision fournissent une analyse très détaillée propre à orienter fortement le choix du décideur. L’homme sera-t-il bientôt un rouage inutile dans la boucle décisionnelle ? Poser cette question, c’est se demander si les ordinateurs sont capables de choisir.
Toute décision repose sur le renseignement et la prospective, au bon dirigeant de prendre la bonne décision. Mais le renseignement peut être manipulé par l’adversaire. De la valeur donnée au renseignement découle la façon d’appréhender le processus décisionnel.
L'utopie de l'organisation idéale - David Krieff, Louis Tillier, Aymon Westphal - p. 67-74
Si l’organisation idéale, valable en tout temps et en tout lieu existait, sans doute l’aurait-on déjà trouvée. En revanche, il existe certains principes généraux qui peuvent guider l’organisation des structures allant de la start-up à la firme multinationale.
Nos concurrents ou nos voisins sont souvent les premières sources de l’incertitude. Ce simple constat pousse beaucoup d’entreprises à s’associer afin de réduire l’incertitude et affronter plus sereinement l’avenir. Quels enseignements peut-on tirer dans le domaine diplomatique ?
Conçue pour protéger le fort du faible, la loi doit apporter protection et sécurité. Pourtant, toujours plus technique et difficile d’accès, elle se révèle parfois facteur d’incertitude et d’insécurité. La prise en compte du domaine juridique est désormais un élément clé du processus décisionnel.
Quels décideurs dans ce monde incertain ?
Dans les temps difficiles, de grandes personnalités ont réussi là où tant d’autres échouent. Pourtant, en temps habituel, de tels hommes peuvent passer inaperçus. Le bon manager est-il nécessairement un visionnaire ? Doit-il être doté d’un grand charisme ?
Des penseurs de tous horizons ont découvert dans l’homme quatre aspects déterminant sa façon de réagir. Ces quatre aspects sont comme quatre ressorts qui équilibrent ou déséquilibrent notre psychisme. Le principe de précaution n’est-il pas le fruit d’une vision tronquée de la nature humaine ?
Face à la perte de sens qui caractérise nos sociétés, le décideur a une grande responsabilité. Il doit donner du sens à l’action et expliquer le bien-fondé de l’engagement en expliquant le « pourquoi ». N’est-ce pas aussi en tant qu’individu que le décideur parvient à réduire l’incertitude ?