De par la qualité de leur formation, les hommes et les femmes de l'Armée de l'air sont de réels atouts pour la défense en général mais également pour l'ensemble de la société civile qu'ils contribuent à irriguer des valeurs qu'ils développent au sein de leur métier.
Les hommes et les femmes de l'Armée de l'air
L’aviateur est d’abord, comme ses frères d’armes, un combattant, conscient que la finalité de son métier peut l’obliger à donner la mort, mais aussi à la recevoir. Il doit faire face aux difficultés avec la même bravoure et le même engagement que ses grands anciens. Sur le territoire national comme au-delà de nos frontières, il affronte des situations de plus en plus complexes, très souvent périlleuses et caractérisées par l’urgence. Il s’oppose à des adversaires ingénieux, capables de varier leurs modes opératoires, en vol comme au sol. Pour faire face à ces menaces, il doit dès lors disposer des ressorts intellectuels, techniques et moraux nécessaires pour s’adapter individuellement aux conditions variées de ses engagements.
Aussi, l’aviateur a-t-il développé des valeurs, respect, intégrité, service et excellence, qui guident quotidiennement son action.
Une formation qui développe valeurs et sens de la mission
Pour l’Armée de l’air, la formation est un élément capital de l’excellence qu’elle recherche dans l’exécution des missions qui lui sont confiées. Le milieu aéronautique, par les exigences techniques et humaines qu’il impose, en est la matrice fondamentale. Aussi, la maîtrise de bout en bout de cette dernière garantit la cohérence de l’action quotidienne de l’Armée de l’air.
Dans cette perspective, il s’agit de pouvoir assurer la parfaite imbrication de trois domaines qui constituent un triptyque cohérent et qui, en aucun cas, ne doivent être disjoints : la formation du combattant, la formation du spécialiste du milieu aéronautique et le niveau d’encadrement envisagé. Cette réalité structure fondamentalement un modèle d’organisation propre à l’Armée de l’air.
Les hommes et les femmes de l’Armée de l’air constituent ainsi une véritable équipe, forte d’une cinquantaine de métiers différents, fédérée par l’action dans le milieu aérien. Quel que soit leur niveau de responsabilité et quel que soit leur domaine d’action, ils partagent une même culture aéronautique qui leur permet de travailler facilement ensemble et réussir les missions qui leur sont confiées.
Au prisme de leur formation, les aviateurs sont capables de penser de manière originale dans l’incertitude et la tension, tout en restant fidèles à leurs valeurs. Ils savent opérer dans un grand espace d’autonomie, d’autant mieux valorisé qu’il est accompagné par une grande responsabilisation de chacun. Il s’agit toujours de servir, de cultiver l’excellence, ce qui implique des devoirs, ce qui nécessite de respecter au quotidien le sens de l’engagement au service de la Nation.
Ces valeurs rayonnent au-delà de l’Armée de l’air
Indissociables de la performance de l’Armée de l’air, les valeurs de l’aviateur sont porteuses de performance dans toute organisation.
Les compétences techniques acquises et les qualités développées par les aviateurs, telles que la rigueur, le goût des responsabilités, le sens du commandement ou encore les aptitudes pédagogiques, sont autant d’éléments à mettre en avant pour valoriser les acquis par l’expérience. Il faut veiller à en renforcer la portée, d’autant plus qu’ils sont aisément transposables au profit d’autres ministères ou dans le monde entrepreneurial.
À chaque niveau de responsabilité, du simple exécutant au cadre de haut niveau, un parcours au sein de l’Armée de l’air peut être un gage de réussite. Ainsi, les carrières au sein de l’Armée de l’air peuvent offrir non seulement des perspectives à la jeunesse française mais contribuer également à la former pour le plus grand bénéfice du corps social et de l’économie française. Nombre de bassins d’emploi se félicitent de l’éducation des militaires du rang qu’ils recrutent au sein de nos bases aériennes. Nombre d’entreprises puisent chez nos sous-officiers, des cadres de maîtrise aux compétences techniques larges. Nombre d’officiers possèdent les qualités de management indispensables au fonctionnement de nombreuses entreprises en France, voire même à leur reprise. L’Armée de l’air est donc, pour beaucoup, un des derniers lieux où l’ascenseur social n’est pas en panne.
Ainsi, par l’éducation et la formation qu’ils reçoivent, les hommes et les femmes de l’Armée de l’air sont des vecteurs de transmission de ces valeurs dans la Nation.
Quels axes d’efforts pour demain ?
La gestion des ressources humaines de l’Armée de l’air doit poursuivre sa modernisation, offrir une large flexibilité et garantir, par la formation, l’atteinte des objectifs opérationnels fixés en optimisant ses coûts.
La mission de l’Armée de l’air se caractérise par la permanence quotidienne qu’elle assure au profit de la sécurité et la défense des Français. Elle est aussi déterminée par la haute réactivité qui sous-tend toute action aérienne. C’est pourquoi son personnel doit acquérir un socle commun de préparation opérationnelle qui réponde à ces exigences.
De plus, pour les missions les plus ambitieuses et difficiles telles que la capacité d’entrer en premier, elle doit pouvoir offrir une préparation opérationnelle de très haut niveau à un volume de force plus restreint.
Enfin, elle doit savoir s’inscrire dans la durée, en jouant finement sur les différents niveaux d’entrainement de son personnel.
En corolaire et dans un contexte de resserrement des armées, le recours à la réserve opérationnelle est indispensable pour compléter le dispositif de remontée en puissance. Les objectifs de volume de la réserve du dernier Livre blanc (2008) n’ont pas été tenus. Il faut absolument mettre en place une politique globale cohérente intégrant un dispositif d’incitation des entreprises s’engageant vis-à-vis de la défense et permettant la valorisation de l’engagement des réservistes au sein de la société civile.
Modernité est également synonyme d’une capacité à sortir du cadre traditionnel qui dictait jusqu’à présent la gestion des carrières de nos officiers et sous-officiers. Il est indispensable de savoir se doter d’une capacité à réorienter le personnel à mi-parcours. La maîtrise du modèle d’organisation impose notamment de savoir penser la formation des cadres militaires de haut niveau vers deux voies : soit le commandement des armées soit vers d’autres ministères ou vers le secteur privé.
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L’Armée de l’air offre à la défense un outil remarquable résolument tourné vers l’avenir. Sa richesse repose sur des aviateurs passionnés et à la motivation exemplaire. Impliqués au quotidien sous tous les cieux, ce sont des citoyens français fiers de leur engagement au service de leur pays dont ils portent haut les couleurs. Aussi, l’Armée de l’air doit-elle continuer de leur fournir une formation de qualité leur permettant de servir au meilleur niveau la nation. En retour, la nation en retirera les subsides bien au-delà de la seule satisfaction des contrats opérationnels. ♦