Dix après le rétablissement de la Communauté est-africaine (East African Community, EAC), en 1999, les interrogations sur le rôle effectif que cette jeune organisation régionale peut jouer en Afrique orientale demeurent. Depuis les indépendances, les organisations intergouvernementales africaines connaissent en effet « une floraison impressionnante (plus de deux cents actuellement), qui n'a d'égale que leur incapacité à remplir les objectifs affichés » (F. Grignon, 2000). Aussi, la multiplication et l'intensification des conflits en Afrique de l'Est ou encore l'émergence de crises politiques internes sont autant d'épreuves qui démontrent les limites de l'organisation dans la gestion de l'instabilité politique de la zone. Néanmoins, il ne s'agit pas pour autant de conclure à l'échec de l'EAC dans sa capacité de prévention et de gestion des crises. L'EAC démontre incontestablement le lien étroit qui unit les processus d'intégration commerciale et économique et la promotion de la sécurité.
L'East African Community : instrument de recomposition durable des relations en Afrique orientale
Ten years after the restoring of the East-African Community (EAC) in 1999, the questions over the effective role of this young regional organisation can play in Eastern Africa remain. Since the independencies, the African inter-governmental organisations have indeed experienced « an impressive multiplication (more than two hundred at present) which corresponds to their inability to perform their shown aims » (F. Grignon, 2000). So, the multiplication and the intensification of conflicts in Eastern Africa or the emergence of the internal political crises are tests which prove the limit of the organisation in the management of the political instability of the area. Nevertheless, the failure of the EAC in its ability to prevent and manage crises cannot be concluded. The tight link which unites the economic and commercial integration process and the promotion of security is undoubtedly proven by the EAC.