Militaire - Composition du Conseil supérieur des Forces armées et du Conseil supérieur de la Guerre - À propos de la suppression de certains centres d'instruction - Succès du SS10
Composition du Conseil supérieur des Forces armées et du Conseil supérieur de la Guerre
Par décrets publiés au Journal officiel du 17 janvier 1959, sont nommés :
I. — Membres du Conseil supérieur des Forces armées pour l’année 1958 :
MM. le maréchal de France Juin,
– le général d’armée aérienne Valin (maintenu sans limite d’âge),
– le Chef d’état-major général des Forces armées,
– le Secrétaire général permanent de la Défense nationale,
– le Chef d’état-major de l’Armée (Cémat),
– le Chef d’état-major de la Marine (CEMM),
– le Chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA),
– l’inspecteur général de l’Armée de terre (Igat),
– l’inspecteur général des forces maritimes et aéronavales,
– l’inspecteur général de l’Armée de l’air,
– le chef de la délégation française au groupe permanent,
– l’inspecteur des forces terrestres d’outre-mer (troupes coloniales) adjoint outre-mer au chef d’état-major général des Forces armées,
– le commandant en chef des Forces françaises en Allemagne (FFA),
– l’inspecteur général et commandant désigné de la défense intérieure du territoire métropolitain,
– l’inspecteur des forces terrestres, maritimes et aériennes d’Afrique du Nord (poste provisoirement sans titulaire),
– le Commandant en chef (CEC) désigné de la zone stratégique de l’océan Indien,
– le CEC désigné de la zone stratégique d’Afrique centrale,
– le CEC des forces maritimes françaises en Méditerranée,
– le commandant de la défense aérienne du territoire,
– le commandant supérieur interarmées et commandant la 10e Région militaire,
– le médecin général inspecteur directeur central du Service de santé des armées (SSA).
II. — Membres du Conseil supérieur de la Guerre pour l’année 1958 :
MM. le général d’armée Henri Augustin Lorillot, Chef d’état-major de l’Armée de terre, vice-président (membre de droit)
– le général d’armée Clément Blanc,
– le général d’armée Raoul Albert Louis Salan,
– le général d’armée Paul Joseph Roger Grossin,
– le général d’armée Pierre-Élie Jacquot,
– le général d’armée Louis Constant Morlière,
– le général d’armée Michel Malaguti,
– le général de corps d’armée Pierre-François-Marie-Joseph Garbay,
– le général de corps d’armée Marcel Marie Albert Régis Descour,
– le général de corps d’armée R.J.L. Pinson,
– le général de corps d’armée Raymond Pierre Étienne Baillif,
– le général de corps d’armée Roger Honoré Augustin Miquel.
À propos de la suppression de certains centres d’instruction
Dans le cadre des compressions budgétaires et, par voie de conséquence, des réductions d’effectifs (dont les Forces armées ne sont pas les seules victimes), le Commandement a décidé la suppression et le regroupement de certains organismes, notamment de certains Centres d’instruction dont le volume ne correspondait plus aux normes du plein-emploi.
Ces mesures sont applicables à toutes les armes et subdivisions d’armes, le seul critère en la matière étant le « rendement ». La suppression des Centres d’instruction ne touche en rien les corps de troupe qu’ils « supportaient ». Ceux-ci demeurent.
Certes, ces suppressions sont parfois pénibles. Quelques garnisons habituées de longue date à la présence de troupes de tradition seront affectées par ces mesures de compression. L’aspect moral de la question n’a pas manqué d’être pris en considération et autant que possible le caractère « régional » des centres a été maintenu.
Il est nécessaire que les Amicales régimentaires et les Associations d’anciens, plutôt que de se perdre en vaines récriminations, épaulent l’action du commandement en ce domaine. Car c’est en leur sein que se maintiennent vivaces les traditions des Corps.
Succès du SS.10
Le SS.10, engin antichar téléguidé par fil, de conception et de fabrication entièrement françaises, connaît le plus vif succès dans les armées étrangères.
Des présentations de ce matériel ont été effectuées soit en France, soit à l’étranger, devant des commissions militaires appartenant aux diverses nations de l’Otan. À la suite de ces essais, certains gouvernements ont passé commande de ce matériel – notamment les États-Unis. Ils ont envoyé en France des élèves-pilotes qui sont instruits par nos soins au Centre d’instruction de Mailly, où l’on dispose de matériels d’instruction modernes, notamment de simulateurs et de ciné-tirs, qui permettent de réduire le nombre de SS.10 en service pour l’instruction.
Ces achats, outre l’intérêt financier qu’ils présentent, témoignent des qualités techniques et tactiques de ce matériel et de la place que prend progressivement, au sein des nations occidentales notre industrie d’armement, réduite à zéro après 1940. Les réalisations françaises sont de plus en plus suivies par les armées étrangères et le SS.10 prend la suite des engins blindés qui, il y a quelques années, avaient connu un si vif succès. ♦