Guerre révolutionnaire ou révolution dans l'art de la guerre
L’expression « guerre révolutionnaire » appartient désormais au domaine commun et d’excellentes études ont été consacrées aux nouvelles formes de lutte qu’elle désigne. Pourtant, jusqu’ici, aucune définition précise n’en a été donnée et il semble qu’elle soit employée dans des sens divers ou remplacée indifféremment par d’autres termes (1). Il est urgent que l’opinion se familiarise avec tout ce qu’impliquent ces mots « guerre révolutionnaire » et se persuade qu’un prétendu « sens de l’Histoire » n’est pour rien dans les réussites provisoires de nos ennemis, mais que le succès est à notre portée et qu’il est sûr, bien que difficile.
Des études récentes, encore trop peu connues, nous ont livré les « techniques » de conquête et de contrôle des masses de l’ennemi révolutionnaire dont la seule originalité est de les appliquer à toutes les activités politiques, économiques, sociales, culturelles et militaires, désormais intimement mêlées. La dialectique marxiste s’enrichit d’une application nouvelle : la victoire de la Révolution procure à celle-ci le contrôle absolu, dictatorial des masses ; réciproquement, la conquête progressive des masses donne la victoire à la Révolution.
Cette affirmation permet de saisir dans son ensemble le mécanisme de la « guerre révolutionnaire » et donne tout son sens à cette expression. Ainsi la « guerre révolutionnaire » est bien autre chose que les guerres « subversives » ou « insurrectionnelles » ; elle est « la » guerre de la révolution pour la conquête du monde. Cette lutte est permanente et universelle, dirigée contre toutes les forces étrangères, qu’elles résistent ou qu’elles se veuillent neutres ; mais elle est différente suivant les régions et en fonction des exigences de la stratégie communiste ; ce qui explique qu’il éclate constamment, çà et là sur le globe, « des » guerres révolutionnaires « chaudes », composantes de « la » guerre révolutionnaire.
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