Décembre 1956 - n° 142

La France manque de Chefs. C’est une plainte qui se fait entendre dans les salons comme dans la rue, un regret qu’expriment journaux et revues. Il est évident que la plupart des institutions valent surtout par la qualité des hommes qui en assurent le fonctionnement. Cela est vrai du petit au grand, qu’il s’agisse d’un chef de famille, d’entreprise ou d’un homme qui prend part au gouvernement de son pays ; qu’il s’agisse du chef de section ou du général. À leur échelon, tous ont à faire œuvre de chefs. Lire la suite

  p. 1447-1449

Dans cet article, l'auteur revient chronologiquement sur les évènements qui secouent l'Afrique du Nord et des moyens mis en œuvre pour pacifier la région, qu'ils soient militaires, policiers, judiciaires, administratifs ou politiques. Lire les premières lignes

  p. 1450-1462

Le 22 octobre 1956, l'Armée de l'air intercepte un avion de la compagnie Air Atlas-Air Maroc dans se trouvent Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mostefa Lacheraf, Mohamed Khider et Mohamed Boudiaf, dirigeants du Front de libération nationale (FLN), en preovenance de Rabat et à destination de Tunis en Tunisie, après escale à Palma de Majorque. Lire les premières lignes

  p. 1463-1474
  p. 1475-1484

Réussissant à contrôler de plus en plus étroitement les effets destructeurs des armes nucléaires, les techniciens de l’atome créent une situation nouvelle. Progressivement, serait rejeté dans le passé le dilemme maintes fois évoqué au cours de ces dernières années : ou la guerre généralisée avec usage indiscriminé de quantités considérables de projectiles nucléaires, ou la concession, voire la capitulation. Sans recourir, comme en Corée, à d’importants effectifs, il serait maintenant possible de proportionner l’ampleur des moyens de combat à la nature des conflits. Il serait fait plein usage du nouvel explosif — désormais contrôlé dans ses effets — pour réduire le nombre des combattants tout en disposant d’un pouvoir de destruction à la mesure de la lutte. Lire les premières lignes

  p. 1485-1496

L’expression « guerre révolutionnaire » appartient désormais au domaine commun et d’excellentes études ont été consacrées aux nouvelles formes de lutte qu’elle désigne. Pourtant, jusqu’ici, aucune définition précise n’en a été donnée et il semble qu’elle soit employée dans des sens divers ou remplacée indifféremment par d’autres termes (1). Il est urgent que l’opinion se familiarise avec tout ce qu’impliquent ces mots « guerre révolutionnaire » et se persuade qu’un prétendu « sens de l’Histoire » n’est pour rien dans les réussites provisoires de nos ennemis, mais que le succès est à notre portée et qu’il est sûr, bien que difficile. Lire les premières lignes

  p. 1497-1513
  p. 1514-1522
  p. 1523-1536

Ce n’est pas seulement en France, à l’occasion des événements d’Afrique du Nord, que se posent les problèmes d’une reconversion de l’armée. Les discussions au sein de l’Organisation Atlantique à propos de l’efficacité du système de défense existant en sont un suffisant exemple. Dans le cas de la nouvelle armée allemande, la question prend un aspect particulier parce qu’elle s’applique à une armée qui vient à peine de renaître, pour laquelle un calendrier de reconstitution a été minutieusement établi et dont les responsables voient chaque jour, à propos des projets adoptés et déjà mis en application, s’élever des objections dont ils ne contestent pas le bien-fondé. Les puissances occidentales peuvent difficilement se désintéresser d’un état critique qui affecte l’un des partenaires de la coalition atlantique. Lire les premières lignes

  p. 1537-1548
  p. 1549-1556
  p. 1557-1564
  p. 1565-1575
  p. 1576-1582

Chroniques

  p. 1583-1586
  p. 1586-1590

En Égypte comme en Afrique du Nord française, l’Armée de l’air est engagée dans des opérations importantes. Si l’Algérie bénéficie d’unités spécialement adaptées, ce sont en revanche les formations de combat de la métropole qui ont dû faire face, à partir des bases de Chypre à une situation nouvelle en Méditerranée orientale. Lire la suite

  p. 1591-1593

Bien que les gouvernements de France et de Grande-Bretagne eussent subi, le 13 octobre 1956, un demi-échec au Conseil de sécurité (en raison du veto mis par l’URSS à la reconnaissance des droits de l’Association des usagers du canal), l’opinion mondiale s’accrochait à l’espoir de voir la diplomatie imaginer, tant bien que mal, un compromis entre des positions en apparence inconciliables. Brusquement, l’offensive déclenchée par Israël le 29 octobre 1956 dans la presqu’île du Sinaï a transporté l’affaire de Suez du terrain de la négociation sur celui des opérations militaires : dès le 30, Français et Britanniques ont sommé les deux belligérants de cesser immédiatement les hostilités et de retirer leurs troupes à une distance de 16 kilomètres de part et d’autre du canal ; ils ont prévenu l’Égypte que, pour garantir la sécurité de la navigation, ils comptaient occuper eux-mêmes temporairement Port-Saïd, Ismaïlia et Suez. Le gouvernement du colonel Nasser ayant rejeté cet ultimatum le 31, tandis qu’Israël en acceptait le principe, des opérations aériennes et navales franco-britanniques ont commencé aussitôt contre les forces armées égyptiennes. Lire les premières lignes

  p. 1594-1597

Les événements survenus au cours du mois d’octobre en Afrique du Nord font de plus en plus apparaître la liaison étroite qui existe entre les problèmes intéressant les trois pays. Lire la suite

  p. 1598-1599

Bibliographie

Camille Rougeron : Les applications de l’explosion thermonucléaire  ; Éditions Berger-Levrault 1956 ; 308 pages - R. Bt.

Aucun ouvrage de Camille Rougeron ne peut laisser indifférent. Tous portent la marque de ses vastes connaissances ; beaucoup ouvrent de larges aperçus sur l’avenir ; c’est particulièrement le cas de celui-ci. D’aucuns, sans doute, chercheront les points faibles de ses anticipations. Certaines de ses idées, cependant, feront leur chemin. D’autres serviront d’utiles tremplins aux esprits constructifs. Lire la suite

  p. 1600-1603

Revue Défense Nationale - Décembre 1956 - n° 142

Revue Défense Nationale - Décembre 1956 - n° 142

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Décembre 1956 - n° 142

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Aucune contribution n'a encore été apportée.