L’Algérie et l’information - Réflexions d’un officier de réserve
DE nombreuses conférences, des projections de films, des études publiées dans les diverses revues militaires, des thèmes par correspondance ont exposé aux officiers de réserve le mécanisme de la guerre subversive. Cet enseignement a aussi montré la valeur du contact à l’échelon local, pour contrebalancer l’intoxication poursuivie par l’adversaire.
Toute cette documentation est fort pertinente. Elle a été établie, pour sa plus grande partie, par des officiers qui ont pu, hélas, apprécier l’efficacité de la stratégie et de la tactique des forces subversives, voire même qui ont eu à subir et à surmonter l’action d’intoxication.
L’exposé de la Doctrine y a une large part : méthodes d’action, moyens, processus ont été analysés ; son efficacité a été démontrée par de nombreux exemples disséqués dans leurs plus petits faits. On a pu ainsi étudier la lente et inexorable progression du pourrissement dans une population intoxiquée, le plus souvent sournoisement, par l’insidieuse installation d’une vérité savamment truquée ; les pouvoirs responsables, démoralisés à leur tour par l’implacable extension de la pourriture, perdent la foi et la volonté de lutter. Ils n’ont plus alors de réaction, plus de défense et il leur est impossible de s’adapter au nouveau combat qui leur est imposé. Le poison a atteint le cerveau. Pire, le cœur et l’âme.
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