Partage des engins ou réformes des armées
« Le sentiment n’a pas de place dans la recherche d’une solution du problème infiniment grave de notre défense. » Général Sthelin (1)
La nécessité de procéder à une profonde réorganisation de notre Défense nationale et, singulièrement, de nos forces armées n’est plus à démontrer. Il apparaît clairement aujourd’hui que notre appareil militaire devrait, sans plus tarder, s’adapter aux conditions nouvelles de la guerre et évoluer dans le sens d’une plus grande efficacité et d’une plus grande économie. Mais si le but qu’il convient de viser à cet effet a maintes fois été défini par d’éminentes personnalités, il faut bien reconnaître que sur le plan des réalisations rien d’important, jusqu’ici, n’a encore été entrepris. Les tragiques amputations de crédit que nos forces armées doivent subir régulièrement, depuis plusieurs années, pour diminuer un fardeau devenu trop lourd au pays nous commandent pourtant d’agir et d’agir vite.
L’avènement des engins et la généralisation des armements atomiques vont nous en fournir incessamment l’occasion et la voie dans laquelle nous allons bientôt nous engager commandera non seulement l’avenir de notre Défense nationale mais celui de la Nation elle-même. Ou bien ces armements modernes feront l’objet d’un quelconque partage entre les trois armées et nous nous enfoncerons sans doute un peu plus avant dans l’incohésion, le gaspillage et la confusion. Ou bien les engins constitueront l’élément de base d’une nouvelle armée réalisant l’indispensable intégration des forces qui lui resteront nécessaires sur terre, sur mer et dans les airs ; nous aborderons alors le chemin au terme duquel nous pourrons retrouver la grandeur et imposer à nouveau le respect.
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