Aéronautique - US Air Force et Royal Air Force - Budget 1960-1961
Certains renseignements rendus publics aux États-Unis et en Grande-Bretagne permettent de dessiner à grands traits l’orientation générale de la politique militaire de ces deux nations dans le domaine aéronautique. L’examen des documents relatifs à la préparation du budget 1960-1961 montre que le proche avenir sera essentiellement une période de transition caractérisée par : un effort de revalorisation du matériel existant, la mise au point de quelques matériels nouveaux et la recherche des éléments permettant de faire avancer le choix entre l’avion et l’engin.
En outre, les États-Unis, au cours de l’année fiscale 1960-1961, accroîtront leur effort « spatial », cet effort étant lié au développement du réseau de détection des engins balistiques BMEWS (Ballistic Missiles Early Warning System).
Forte de 19 500 appareils, l’armée de l’air américaine n’en comptera en fin d’année que 18 900. Cette diminution sera, en grande partie, la conséquence du retrait d’un certain nombre d’avions considérés comme périmés. Parmi ceux-ci, le Boeing B-47 Stratojet s’effacera devant le B-52H Stratofortress et le Convair B-58 Hustler. Le B-52H, frère cadet du B-52, est un bombardier octo-réacteur dont le poids dépasse deux cents tonnes au décollage. Sa distance franchissable, sans aide extérieure, est de l’ordre de 14 500 kilomètres. Volant à 965 km/h, le B-52H n’atteint pas des performances capables de lui assurer l’impunité, face à une défense cohérente. Les ressources du ravitaillement en vol lui permettent cependant de pénétrer en territoire ennemi à basse altitude. Dans tous les cas, sa vulnérabilité est diminuée grâce à l’emport d’engins air-sol Hound-Dog et d’appareils de diversion Quail (Voir notre chronique de février 1960).
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