Équilibre politique instable à Ceylan
Le 19 mars dernier, plus de trois millions de Cingalais et de Tamils ont voté pour élire une nouvelle Chambre des représentants et un nouveau Gouvernement. Les programmes et les hommes ne manquaient pas : 23 partis et 1 000 candidats pour 151 sièges. En outre six députés sont nommés par le gouverneur.
Le Premier ministre, M. Dahanayake, connut une cuisante défaite : la formation politique qu’il avait fondée — le Ceylon Democratic Party — n’obtint que quatre sièges ! Il remit aussitôt sa démission au gouverneur général, Sir Oliver Goonetilleke. Le glissement à droite, déjà constaté lors du vote récent pour le renouvellement des municipalités, se confirmait.
L’United National Party, favorable au Commonwealth et à l’Occident, emportait 50 sièges ; le Sri Lanka — « parti de la Liberté », Lanka est le nom séculaire de l’île — 46 sièges ; le Federal (Tamil) Party, 15 sièges — les « Tamils » sont des brahmanistes enclins à la sécession, ou à l’union avec l’Inde — ; le People’s United Front — marxiste, anti-catholique, soutenu par les groupes militants bouddhistes — 10 sièges ; l’Equality Party, trotskyste, 10 également, les communistes 3, diverses autres formations comptaient 13 sièges.
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