Extrait de l’ouvrage à paraître au début de novembre 1960 aux Éditions Plon sous le titre éponyme.
Se défendre ? Contre qui ? Pourquoi ? Comment ?
Réduire à son aspect purement militaire la Défense d’un pays serait une simplification absurde. Il est d’autres formules d’attaque entre les Puissances de ce monde que la bombe nucléaire, le char d’assaut ou le parachutiste, ne serait-ce qu’une idéologie susceptible de rassembler les masses et une propagande autour de cette idéologie.
Des antagonismes féroces peuvent subsister entre des nations qui ont par ailleurs mis en commun leurs armements. L’étouffement économique est souvent un moyen plus sûr que la guerre pour amener un rival à résipiscence ; la lutte pour la conquête des marchés mondiaux oppose aujourd’hui des gouvernements dont les politiques étrangères s’alignent cependant sur des buts essentiels.
L’Armée, dans son sens le plus général de Forces Armées, est trop souvent encore considérée comme une fin en soi. Cette conception qui conduit à la confusion de la notion de Défense et de la notion d’Armée, est à l’origine des mauvaises utilisations de nos ressources. Or le problème qui se pose initialement est bien celui de la « Défense ».
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