Quelques réflexions sur l’officier français
Au cours de l’exercice de notre fonction de conseiller de synthèse, mes collaborateurs et moi-même avons eu, depuis 1947, la passionnante possibilité d’observer en toute indépendance la grande diversité des formes sous lesquelles s’exerce l’activité humaine en nous efforçant de les interpréter par rapport aux exigences de l’évolution générale.
Nous avons attaché une valeur toute particulière à l’étude de la plupart des fonctions de responsabilité. Et nous avions été parfois étonnés de constater que nos contacts étaient peu nombreux avec l’Armée qui nous donnait ainsi l’impression d’un milieu fermé. Cette lacune fut comblée en 1958 grâce à la compréhension d’un Officier Général, puis de personnalités éminentes de l’Armée Française.
C’est avec une grande satisfaction que nous avons cherché à comprendre ce nouveau milieu en l’abordant avec des méthodes très polyvalentes, expérimentalement élaborées durant plus de dix ans dans des conditions souvent fort délicates. Nous avons donc entrepris cette nouvelle étude (tout d’abord analytique) de l’Armée, en considérant qu’il s’agissait essentiellement d’un grand problème humain. Nous avons été profondément émus par l’honnêteté des contacts, la fréquente sensibilité des rencontres, et la confiance croissante qui nous était progressivement manifestée à tous les échelons de la hiérarchie.
Il reste 91 % de l'article à lire
Plan de l'article