Un regard allemand sur l’Alliance atlantique permet de mesurer le chemin parcouru depuis la fin de la guerre froide et d’évaluer la façon de faire face au relatif désengagement américain de la sécurité de l’Europe. C’est sans surprise à la clairvoyance stratégique franco-allemande que l’auteur fait appel pour l’avenir de l’Otan.
L’Otan depuis la fin de la guerre froide
NATO since the end of the Cold War
This German look at the Alliance gives a measure of what has been achieved since the end of the Cold War and evaluates what should be done in the light of the relative US withdrawal from European security. It is no surprise that he calls upon the Franco-German strategic vision to shape NATO’s future.
Lorsque le mur de Berlin, symbole de la guerre froide, tombe en 1989, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord unit depuis un demi-siècle déjà les destins des États-Unis et de l’Europe, garantissant la sécurité et le bien-être des nations alliées. Avait-elle dès lors accompli sa mission avec la dissolution du Pacte de Varsovie ? L’Allemagne réunifiée devait-elle quitter l’Otan et faire vœu de neutralité ?
Ni l’un ni l’autre. L’Allemagne est restée membre de l’Otan qui, pour sa part, s’est adaptée avec une rapidité remarquable aux bouleversements géopolitiques que connaissait alors l’Europe. Dès le mois de novembre 1991, avec la présentation du nouveau concept stratégique, en se projetant très avant dans l’avenir, l’ensemble des États-membres était réuni pour la première fois autour d’une plateforme commune de politique de sécurité.
« Partenariat pour la paix » et élargissement de l’Otan
Il reste 93 % de l'article à lire