L’évolution de l’Alliance atlantique, de sommet en sommet, révèle des tensions difficilement dépassables, qu’il s’agisse de lacunes capacitaires, d’équilibres institutionnels ou de cohérence doctrinale. Cependant, après le Sommet de Chicago, on voit que les Européens ont une responsabilité nouvelle dont la France peut aujour­d’hui plus facilement assumer la charge.  Lire les premières lignes

  p. 7-12

L'Otan vue par la RDN

La période des commencements de l’Otan est marquée par les questions d’organisation, la prise en compte des arsenaux atomiques qui sollicitent le couplage euro-américain et butent sur la supranationalité et la dévolu­tion. En analysant la production de la RDN du Traité de Washington à la sortie de la France de la structure intégrée, l’auteur fait une analyse fine et pertinente de débats d’alors qui n’ont pas vraiment cessé aujourd’hui. Lire les premières lignes

  p. 15-23

C’est par un nouveau positionnement de la France dans l’Otan que commence cette tranche de vie de l’Alliance qui s’achève avec la fin de l’Union soviétique. C’est aussi la période où la question européenne prend une nouvelle importance mais où le défi de la course aux armements des Grands a tendance à reléguer les visions européennes à l’arrière-plan. C’est pour la RDN une période féconde qui suscite l’examen de la vie de l’Otan et qu’explore avec méthode l’auteur.  Lire les premières lignes

  p. 24-30

L’auteur invite à un survol des vingt dernières années et expose la façon dont la RDN a traité, abondamment, le sujet de la transformation progressive de l’Otan, au rythme des projets politiques et des tensions interna­tionales. Cette période qui commence à la fin de la guerre froide a façonné le nouveau visage et la nouvelle ambition d’une Otan désormais très différente de ce qu’elle était à l’origine. Elle a aussi introduit un débat contradictoire et parfois passionné au sein de la RDN. Lire les premières lignes

  p. 31-40

Perspective stratégique

L’Alliance et les autres

Un regard allemand sur l’Alliance atlantique permet de mesurer le chemin parcouru depuis la fin de la guerre froide et d’évaluer la façon de faire face au relatif désengagement américain de la sécurité de l’Europe. C’est sans surprise à la clairvoyance stratégique franco-allemande que l’auteur fait appel pour l’avenir de l’Otan. Lire les premières lignes

  p. 43-47

Les relations de l’Otan avec la Russie restent marquées par une méfiance réciproque malgré le redémarrage voulu par le Président américain, il y a deux ans. C’est à des représentations du monde bien différentes que sont abonnés Washington, Bruxelles et Moscou, et la DAMB en a été l’un des révélateurs. Dans le même temps, la relation technique fonctionne plutôt bien et les domaines de coopération recouvrent des intérêts communs bien identifiés, comme en Afghanistan.  Lire les premières lignes

  p. 48-53

Les enjeux politico-stratégiques de la défense antimissile semblent désormais bien maîtrisés : posture générale, implantation géographique et appartenance à l’architecture de l’Otan. Le dossier russe reste par contre ouvert aux spéculations. Cependant, aujourd’hui, les enjeux politico-économiques du bouclier antimissile, liés aux coûts et aux enjeux industriels devant lesquels les Européens hésitent, restent considérables. Lire les premières lignes

  p. 54-62

Entre kémalisme et néo-ottomanisme, la Turquie, membre pivot de l’Otan depuis 1952 semble hésiter, ce qui affecte son engagement dans l’Alliance et sa perspective d’adhésion dans l’UE. Si l’autonomie revendi­quée de sa posture stratégique érigée en exemple pour les pays arabes peut inquiéter, sa récente acceptation de l’installation d’un radar DAMB rassure. L’Alliance saura-t-elle consolider grâce à la Turquie sa position au Moyen-Orient, en restant à l’écoute de ses différences ? Les ambitions régionales de la Turquie l’éloigneront­elles de son alignement occidental ? Deux questions qu’étudient les auteurs. Lire les premières lignes

  p. 63-72

Le conflit libyen a mis en lumière le concept de « responsabilité de protéger », sur lequel s’est fondée l’inter­vention déclenchée par la France. En apparence, les opérations en Libye représentent un triple succès : suc­cès politique pour la France, succès militaire pour l’Otan, succès éthique pour l’ONU. Pourtant, une analyse approfondie révèle que l’Otan et l’ONU ont été les grandes perdantes de ce conflit. Lire les premières lignes

  p. 73-83

C’est sur la base d’une enquête de terrain à la suite de l’opération de l’Otan en Libye que les auteurs qui sont chercheurs au Cameroun analysent les perceptions contrastées de l’Otan en Afrique. Derrière les critiques pointent la frustration ressentie devant la fragilité de l’Union africaine et une réelle méfiance à l’égard de l’Occident. Lire les premières lignes

  p. 84-92

L’Alliance en débat

À Chicago, il y a ce qu’on a dit et que tout le monde a entendu, sur l’Afghanistan, la DAMB, la défense intel­ligente… Il y a surtout ce qu’on n’a pas dit sur le basculement américain vers l’Asie, sur la responsabilité européenne, sur la péremption de l’activité expéditionnaire, sur l’érosion inéluctable du socle des intérêts et des projets communs atlantiques.  Lire les premières lignes

  p. 93-99

C’est à une analyse fine de la posture nucléaire de l’Alliance en Europe que se livre l’auteur qui en évalue la complexité technique par la question de la modernisation des armes et de leurs porteurs, la relation politique à la question du désarmement nucléaire et le couplage avec le projet de bouclier antimissile. Ce faisant, il montre qu’il faudrait se garder de négliger cette dimension traditionnelle du rapport à la Russie. Lire les premières lignes

  p. 100-109

L’expérience du théâtre afghan a rappelé que les processus d’échange mis en place entre les nations étaient trop rigides pour servir la conduite des opérations. Depuis longtemps, l’Otan recherche une intégration plus profonde et « en temps réel » du renseignement. L’auteur analyse les évolutions en cours et souligne leurs conséquences sur la nécessaire fonction « connaissance et anticipation » exposée par le Livre blancLire les premières lignes

  p. 110-116

C’est au regard extérieur de jeunes chercheurs étrangers que l’on doit cette analyse des rouages de l’exceptionnalisme français que démontre l’opération militaire qu’elle a conduite dans l’Otan en Libye. Les repères qu’ils fournissent contribuent à faire comprendre comment, dans l’Alliance, la France n’est toujours pas tout à fait un allié comme les autres.  Lire les premières lignes

  p. 117-124

Après vingt années d’activités expéditionnaires à la fin de la guerre froide, on voit se dessiner une posture nettement moins interventionniste de l’Alliance atlantique. Une Otan qui interviendrait moins garderait son utilité de canal d’échanges stratégiques entre Américains, Européens et Russes, de socialisation de nouveaux venus et de dissuasion pour couvrir de nouveaux secteurs de vulnérabilité collective. Lire les premières lignes

  p. 125-129

L’Otan serait-elle en passe de s’européaniser ? Ce serait alors moins la conséquence d’un engagement d’Européens désireux de contrôler l’Alliance que celle du retrait militaire et politique américain. On passe­rait alors d’une alliance post-américaine à une Otan européo-centrée. Mais ce processus d’européanisation exigerait des Européens le développement d’une position politique cohérente et l’amélioration de leurs enga­gements militaires et capacitaires. Telle est la thèse développée par les auteurs.  Lire les premières lignes

  p. 130-136

Sur la base d’un diagnostic sévère sur la dynamique au fil de l’eau des sommets de l’Otan, l’auteur réévalue la place de l’Alliance et souhaite qu’elle se métamorphose pour faciliter la nécessaire émancipation stratégique européenne dans une planète en pleine recomposition.  Lire les premières lignes

  p. 137-143

L'Alliance et les enjeux économiques (supplément numérique)

L’auteur inventorie et compare les modalités des coopérations d’armement, qu’elles soient circonstancielles et artisanales ou conduites au sein de l’Otan ou de l’UE. En attendant mieux, en l’absence de volonté collective structurée et pérenne et du fait de la concurrence industrielle euro-américaine, il plaide pour le développement de coopérations ad hocLire la suite

  p. 7-15

La conflictualité humaine est articulée sur la survie, elle-même conditionnée par la maîtrise de l’environnement économique. L’histoire a montré que la guerre économique accompagnait voire remplaçait les affrontements militaires. L’Otan qui n’en a pas intégré les ressorts pourrait aujourd’hui y songer. Lire la suite

  p. 16-18

La question des moyens alloués par les nations à leur organisation atlantique est depuis les origines une question débattue ; elle en encadre l’ambition. C’est d’abord la question des ressources communes et de leur judicieuse répartition. Mais passer d’une logique de moyens à une logique de performance est chose complexe et l’Alliance a encore du mal à s’y résoudre. La France pourrait, selon l’auteur, y contribuer. Lire la suite

  p. 19-28

Si la guerre économique ne s’est pas retrouvée au coeur des opérations de l’Otan, c’est à la fois parce que l’économie est le dernier bastion de la souveraineté des États et qu’aucune réflexion doctrinale n’en a structuré la nécessité. Mais le concept de « défense intelligente » développé au Sommet de Chicago pourrait combler partiellement cette lacune. Lire la suite

  p. 29-34

Mémoire stratégique

La mise en place des états-majors interalliés, le regroupement de forces disparates sous un commandement unique, l’intégration jamais réalisée jusqu’à présent des forces alliées, sont autant d’indices concrets d’une volonté de réaliser un outil de défense multinational efficace. Cette volonté est-elle purement américaine ? Est-elle fondée sur la crainte collective d’un danger réel ou imaginaire ? Repose-t-elle vraiment sur un esprit de solidarité fondé sur une communauté à la fois d’esprit et d’intérêts ou bien se constitue-t-elle sous la pression des événements contre les grandes tendances nationales ou se situe-t-elle dans le sens général du devenir historique ? Existerait-elle indépendamment du problème commun de défense ou aurait-elle existé naturellement entre pays démocratiques occidentaux vivant sur un même héritage commun ? Autant de problèmes sur lesquels politiciens, sociologues, militaires, historiens se penchent tout à loisir. Lire les premières lignes

  p. 147-155

Au début de l’année 1962, l’Otan a déjà dépassé sa dixième année. Cette durée, courte pour la vie humaine, est extrêmement longue pour une construction politique internationale, car le Monde évolue vite. La situation de 1951 est devenue de l’histoire. Celle de fin 1961 est bien différente dans la plupart des domaines. Il en résulte que l’Otan, dont le gros œuvre s’est bâti dans la première moitié des années 50, se trouve maintenant devant l’obligation de s’adapter à des problèmes nouveaux et difficiles à résoudre. Lire les premières lignes

  p. 156-164

Crise de l’Otan (1) ! Depuis longtemps, tout le monde en parle. Des « flashes » s’inscrivent périodiquement sur les bandes des téléscripteurs : « La France dit non à la Force multilatérale – Non à la Force nucléaire atlantique – Non à la doctrine McNamara de riposte graduée – La France retire ses forces navales de l’Otan ».  Lire les premières lignes

  p. 165-173

François de Rosé, Ambassadeur de France, qui représenta notre pays au Conseil de l’Atlantique de 1970 à 1975, a déjà fait ressortir les inconvénients d’une doctrine qui voudrait que nous ne nous engagions réellement dans le combat qu’au moment où l’ennemi serait à nos frontières. Il a montré au contraire — notamment dans son ouvrage « La France et la défense de l’Europe » (Ed. du Seuil) (1) tout le parti que notre pays, sans réintégrer l’organisation militaire ni prendre un créneau aux frontières de l’Est, pourrait tirer de sa position stratégique et de sa capacité nucléaire pour infléchir les vues de nos alliés dans le sens lui paraissant le plus conforme à la sécurité et aux intérêts spécifiques de l’Europe. Il analyse ici les possibilités d’une telle politique dans la perspective actuelle d’incertitude et de risque, marquée par le surarmement des superpuissances, les progrès de l’eurocommunisme et les craquements qui se font entendre dans l’impérium socialiste à l’Est. Lire les premières lignes

  p. 174-180

Un des problèmes les plus épineux que pose la politique militaire de la France est celui de concilier sa doctrine de dissuasion, reposant sur une force nucléaire stratégique autonome, avec l’emploi éventuel de son corps de bataille aéroterrestre dans une opération qui pourrait ne pas être liée directement à la dissuasion nationale. Comme a dit le Président de la République dans sa conférence de presse du 24 septembre : « … Vous savez qu’il y a une sorte d’incompatibilité entre la stratégie qui consisterait à organiser la bataille de l’avant et à faire jouer ensemble nos forces nucléaires pour un autre objectif que la défense sacrée de notre territoire, ce qui n’interdit aucunement à la France de remplir ses obligations au regard de son allié ». Lire les premières lignes

  p. 181-192

Supplément numérique

Dans la montée des inquiétudes, voire des angoisses chez certains, Jacques-Marie Denis, que nos lecteurs commencent à bien connaître, cherche « raison garder ». Il ramène les problèmes à leurs justes proportions et certaines déclarations à leurs justes valeurs. Cela ne veut d’ailleurs pas dire qu’il n’y ait rien à faire et que l’horizon soit parfaitement serein. Mais, comme disait quelqu’un, en général, les choses ne vont jamais aussi bien qu’on le désire ni aussi mal qu’on le craint. Lire les premières lignes

  p. 27-39
  p. 27-43

Depuis deux ans, les bouleversements en Europe centrale et orientale et la désintégration du communisme ont créé un « vide de sécurité » de plus en plus ressenti par les pays d’Europe centrale. Déjà, la dissolution de l’organisation militaire puis politique du Pacte de Varsovie avait entraîné une redéfinition des doctrines militaires et des postures de défense dans chacun des anciens pays signataires du traité multilatéral. Pour des raisons politiques, économiques, militaires, et sachant prématurée l’entrée des pays d’Europe centrale et orientale dans l’Otan, leurs dirigeants ont commencé à conclure de nouveaux traités multilatéraux et bilatéraux sur la sécurité. Lire les premières lignes

  p. 103-114

Afghanistan, Otan, Livre blanc : voilà la nouvelle trilogie de notre future défense. Rupture radicale, elle semble n’avoir d’autre fondement que la volonté de clore la dispute irakienne et de s’aligner sur la politique américaine. Encore faudrait-il expliquer pourquoi il est urgent d’adopter une pensée managériale qui mélange guerre et stratégie, et dont l’échec est une nouvelle fois patent en Orient. Lire les premières lignes

  p. 116-124

La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, a marqué symboliquement la fin de la guerre froide et la victoire, concomitante, de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan). En novembre 2010, celle-ci va adopter un nouveau concept stratégique pour succéder à ceux (déjà post-guerre froide), de 1991 et de 1999. Pour l’Otan, l’heure est au bilan du passé récent, aux choix des possibles et à la caractérisation de nouveaux enjeux en vue d’affirmer sa légitimité et de renforcer la relation transatlantique. Lire les premières lignes

  p. 65-74

Revue Défense Nationale - Été 2012 - n° 752

As the Atlantic Alliance moves from summit to summit, difficult-to-resolve tensions are revealed concerning capability gaps, institutional balance and doctrinal coherence. Yet following the Chicago summit, we observe that Europeans have to take on new responsibility—something France is better-placed today to do.

The early days of NATO were marked by questions of how to organise and account for the nuclear arsenals that led to the Euro-American link, which in turn ran up against further questions of supra-nationality and devolution. Through thorough research into back issues of RDN, from the Washington Treaty to France’s exit from the integrated military structure, the author provides a fine and pertinent analysis of the debates of the time which, to a large extent continue today.

The author here analyses the period of the Alliance’s existence which started with France’s changed position in NATO and terminated with the end of the Soviet Union. It is also the period in which the European question took on ever-greater importance whilst at the same time the major players’ arms race tended to push European visions into the background. Throughout, it was a fruitful period for RDN in the latter’s analysis and debate on the life of NATO, a period sharply observed by the author.

The author takes a rapid look overt the past twenty years and explores the manner in which RDN has thoroughly presented the subject of NATO’s progressive transformation through political projects and international tensions. The period in which we are now living, that which started at the end of the Cold War, has shaped the new face and ambition of a NATO which is now very different from the original one. It has also introduced new, contradictory and often passionate debate within the pages of RDN.

This German look at the Alliance gives a measure of what has been achieved since the end of the Cold War and evaluates what should be done in the light of the relative US withdrawal from European security. It is no surprise that he calls upon the Franco-German strategic vision to shape NATO’s future.

Relationships between NATO and Russia remain tainted by mutual mistrust despite efforts two years ago by the US President to renew them.  Recent issues surrounding ABM defence have revealed the degree to which Washington, Brussels and Moscow see the world differently. At the same time, however, the technical relationship is working pretty well, and areas of cooperation include well-identified common interests, such as Afghanistan.

The political and strategic stakes involved in missile defence seem now to be fairly well understood—the general posture, geographical positioning and how it fits into the NATO architecture—even if the Russian aspect remains open to speculation. Yet today the politico-economic stakes of the ABM shield remain unresolved, particularly with regard to European hesitation over cost and industrial issues.

Turkey has been a NATO member since 1952 and yet continues to hesitate between policies reflecting the legacy of Kemal Ataturk and those that are neo-Ottoman. Such hesitation affects the country’s commitment to NATO and perspectives for its membership of the European Union. If, on one hand, the freedom of action that the country claims for its strategic posture, and flags up as an example for Arab countries, is worrying, on the other its recent acceptance of constructing an ABM radar site on Turkish territory is reassuring. Will the Alliance be able to use Turkey to consolidate its position in the Middle East whilst remaining open to Turkey’s differences? Will Turkey’s regional ambitions distance it from its current Western alignment? The authors take a close look at these two questions.

The Libyan conflict highlighted the concept of responsibility to protect, upon which France based its intervention. On the face of it, the Libyan operation represented a triple success—a political one for France, a military one for NATO and an ethic one for the UN. Deeper analysis reveals that NATO and the UN were the great losers during the conflict.

The authors, researchers from Cameroon, have conducted a survey of opinion  enquiry on the ground after the NATO operation in Libya and here present their analysis of contrasting perceptions of NATO as seen through African eyes. Behind the criticisms can clearly be seen the frustration felt by the fragility of the African Union and a real mistrust of the West.

At Chicago, everything was said and heard about Afghanistan, BMD, smart defence and so on. Nothing was said about the US shift towards Asia, European responsibility regarding time limitations on expeditionary activity, the insidious erosion of the base of common interests and common Atlantic projects.

The author gives a fine analysis of NATO’s nuclear posture in Europe and considers its technical complexity in the context of modernisation of the weapons and their launch systems, the political aspect of the nuclear disarmament question and the link with the ABM defensive shield. He demonstrates that we must not neglect the traditional element of relationships with Russia.

Experience in the Afghan theatre demonstrated that the procedures set up for exchange of information between nations were too rigid for effective operational use. Yet NATO has long sought deeper real-time integration on intelligence. The author analyses current developments and highlights their consequences on the knowledge and anticipation essential function of the Livre blanc.

A group of young researchers from overseas provides us with their analysis of France plays the ‘exception’ game, using, as a demonstration, the military operation conducted in the framework of NATO in Libya. The points they make help to increase understanding of how, within the Alliance, France is not always quite like the other allies.

After 20 years of expeditionary activity since the end of the Cold War, NATO now seems to be adopting a far less interventionist posture. The author proposes that a NATO which intervenes less will be far more beneficial as a channel of communication between Americans, Europeans and Russians, as a means of welcoming and educating new members, and as a means of deterrence covering new sectors of collective vulnerability.

Is NATO in the process of becoming more European? If so, it is less a result of positive desire of Europeans to control NATO than one of American political and military withdrawal. We would seem therefore to be passing from a post-American Alliance to a Europe-centred NATO, but this process of Europeanisation requires Europeans to develop a coherent political position and to make a marked improvement in their military and capability commitments. Here is the thesis presented by the authors.

Through his thorough and serious look at procedures stemming from the series of NATO summits, the author re-evaluates NATO’s position and calls for the dramatic change needed to effect the necessary European emancipation in a rapidly changing world.

Revue Défense Nationale - Été 2012 - n° 752

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Revue Défense Nationale - Été 2012 - n° 752

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