Les États-Unis, la Chine et Formose : esquisse d’une politique américaine
J'EXPOSAIS, il y a dix-huit mois, les considérants et les résultats de la vaste enquête qu'avait ordonnée le Sénat américain sur « la politique des États-Unis et l'Asie ». De cette enquête il ressortait qu'on ne devait pas attendre, dans un avenir prochain, la reconnaissance du gouvernement de Pékin par celui de Washington(1).
Le succès du Parti Démocrate survenu l'automne dernier (succès « moitié-moitié », l'on s'en souvient), allait-il déterminer des changements ; sinon des solutions, au moins des tendances nouvelles ? Cette question, un professeur de Harvard, M. John K. Fairbank, a essayé d'y répondre. Ce bon sinologue, retour d'un récent voyage d'études en Extrême-Orient a publié, quelques semaines avant l'entrée en fonctions du président Kennedy, une brochure intitulée « Communist China and Taiwan in United States foreign policy ». Or, M. Fairbank avait longtemps collaboré, à Harvard, avec M. Edwin O. Reischauer, autre orientaliste éminent(2).
On ose induire que si M. Reischauer, japonologue promu ambassadeur, fait partie du brain trust présidentiel, Fairbank, sinologue et homologue, ne serait pas indigne d'y appartenir. Son analyse pertinente doit trouver une résonance jusqu'à la Maison Blanche.
Il reste 95 % de l'article à lire
Plan de l'article