Le 14 mai 1955, la plupart des États du bloc communiste signent un Traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle connu sous le nom de « Pacte de Varsovie », pendant à l’Est de l’Otan qui vient alors d’accueillir la République fédérale d’Allemagne. Dans cet article (traduit de l’anglais), l’auteur nous invite à un tour d’horizon du potentiel militaire du bloc de l’Est.
Le potentiel militaire du Pacte de Varsovie
D’Importants exercices militaires qui se sont déroulés en septembre et octobre dans certains pays de l’Europe de l’Est ont attiré à nouveau l’attention sur le Pacte de Varsovie. En vérité, ces exercices n’ont rien d’extraordinaire. Car les grandes manœuvres ont toujours fait partie de l’entraînement militaire, dans le but de contrôler le degré de préparation des troupes et du commandement dans des conditions se rapprochant, autant que possible, de celles des champs de bataille.
Autant que l’on sache, les premières grandes manœuvres des forces du Pacte de Varsovie se sont déroulées, peu après sa signature, dès l’été 1955, dans la région des Carpathes et de la Ruthénie, sous la direction du Maréchal Koniev. Un exercice similaire a eu lieu l’année d’après, en Ukraine, dirigé par le Maréchal Joukov, à l’époque ministre de la Défense de l’Union Soviétique. En 1957, des manœuvres se seraient déroulées en Allemagne de l’Est, dans la région de Magdebourg, et auraient été suivies par de nombreux représentants d’autres pays membres du Pacte de Varsovie. En général, ces manœuvres ont été précédées d’exercices de cadres, auxquels participaient seulement des officiers d’un grade élevé. D’après le Général Kiraly, ancien commandant de l’École de Guerre hongroise, émigré en 1956, l’un de ces exercices, auquel il a pris part, a eu lieu dans les environs de la frontière yougoslave avec, pour thème, l’étude d’éventuelles opérations offensives en direction de l’Italie du Nord, à travers le territoire yougoslave, les troupes hongroises ayant éventuellement formé l’avant-garde.
Cependant, les manœuvres de cet automne en Europe de l’Est, et particulièrement en Allemagne de l’Est, semblent avoir débordé le cadre habituel en pareille matière. Il conviendrait plutôt de les situer dans celui de la guerre froide, avec l’intention d’intimider les puissances occidentales. Sans aucun doute, la réapparition du Maréchal Koniev, ce vieux cheval de bataille, doit être considérée comme un nouveau coup sur l’échiquier de la guerre psychologique.
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