La marine nucléaire
Lorsque, le 17 janvier 1955, sur la Tamise du Nouveau Monde, le commandant du Nautilus signala : « Nous sommes en marche sur puissance nucléaire », peu de personnes dans le monde comprirent que — dix ans après l’explosion de la bombe nucléaire de Hiroshima — cette seconde application de l’énergie atomique allait avoir des conséquences stratégiques tout aussi importantes que la première.
Associées l’une à l’autre, elles aboutirent, en effet, cinq ans plus tard, aux « plateformes » sous-marines, constamment mobiles dans le secret des profondeurs océaniques, et porteuses de ces engins stratégiques à têtes nucléaires sur l’imparabilité actuelle desquels repose, aujourd’hui, la politique occidentale de dissuasion anti-nucléaire.
Jamais révolution scientifique et technique n’avait aussi instantanément et aussi profondément modifié la tactique et la stratégie et — par suite — la politique mondiale.
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