Dans notre livraison de juillet 1963, André Letourneux a confronté les deux pôles extrêmes de la défense : la dissuasion et la survie. Dans sa conclusion, il affirmait que : « la défense reposera toujours, pour une très grande part, sur l’endurance des citoyens ». En juin 1962, le colonel du Lattay exposait la conception et l’organisation américaines en matière de défense, et, à cette occasion, les réalisations en cours dans quelques États. Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur de l’Allemagne fédérale nous présente les récentes mesures décidées par le gouvernement allemand pour protéger la population civile et sauvegarder la vie publique. Ainsi, dans tous les pays apparaît – depuis relativement peu de temps, il est vrai – ce souci majeur « d’aider la vie à se maintenir », si par malheur l’épreuve leur était imposée.
La protection civile en République fédérale allemande
Tout être humain a une tendance innée à pallier les catastrophes éventuelles : ce n’est là, au fond, que l’expression de son instinct de conservation qui est valable pour toutes les communautés humaines et de ce fait pour tous les pays.
Le gouvernement d’une nation qui négligerait de prévoir la protection de sa population civile, en cas de guerre, manquerait à l’une de ses plus nobles tâches.
Aussi naturel que cela puisse paraître, il faut cependant admettre une certaine répulsion de la population à l’égard de telles mesures de précaution, qui évoquent l’éventualité d’une guerre prochaine. Cette résistance psychologique est particulièrement remarquable chez les Allemands, qui n’ont pas encore oublié la dernière guerre, dans laquelle ils ont été entraînés, tant par leur propre faute que par celle d’un gouvernement dénué de scrupules.
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