Octobre 1963 - n° 217

Dans notre livraison de juillet 1963, André Letourneux a confronté les deux pôles extrêmes de la défense : la dissuasion et la survie. Dans sa conclusion, il affirmait que : « la défense reposera toujours, pour une très grande part, sur l’endurance des citoyens ». En juin 1962, le colonel du Lattay exposait la conception et l’organisation américaines en matière de défense, et, à cette occasion, les réalisations en cours dans quelques États. Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur de l’Allemagne fédérale nous présente les récentes mesures décidées par le gouvernement allemand pour protéger la population civile et sauvegarder la vie publique. Ainsi, dans tous les pays apparaît – depuis relativement peu de temps, il est vrai – ce souci majeur « d’aider la vie à se maintenir », si par malheur l’épreuve leur était imposée. Lire les premières lignes

  p. 1437-1446

Extrait de l'ouvrage de l'auteur, intitulé Un Monde possible, à paraître aux Éditions du Seuil, fin novembre 1963.

  p. 1447-1465

Pendant dix ans, les opérations en Algérie ont posé aux combattants — et singulièrement aux jeunes soldats appelés au service — de graves problèmes de conscience. Cependant, en dépit des fluctuations de la politique française, un devoir, celui de l’obéissance militaire, et un principe, celui de l’égalité des citoyens devant ce devoir, s’imposèrent aux individus. C’est au lendemain des accords d’Évian que s’éleva une clameur pour reconnaître l’objection de conscience et lui donner un statut : moment éminemment favorable pour une revendication que, pendant la crise, l’opinion eût assurément condamnée. Lire les premières lignes

  p. 1466-1471
  p. 1472-1480
  p. 1481-1488
  p. 1489-1500
  p. 1501-1514

Chacun sait, désormais, combien furent laborieuses, voire houleuses, les conversations interarabes du Caire, d’où sortit le précaire accord unioniste du 17 avril. Le Président Gamal Abdel Nasser a en effet pris l’initiative de faire publier les procès-verbaux de ces surprenantes séances (1). Il n’est pas très aisé de discerner la manœuvre politique à laquelle, dans l’esprit du Raïs, devait servir cette publication, propre sans doute à déconsidérer ses interlocuteurs syriens, mais de nature également à révéler certains aspects cyniques ou brutaux de son personnage, voire même à laisser pressentir quelques-uns de ses desseins. Peut-être redoutait-il que ses partenaires ne prissent, avant lui-même, pareille décision : en les précédant, il se donnait pour un homme d’État sincère que la vérité n’effarouchait pas, et il se ménageait la possibilité de faire son choix. Sans doute espérait-il aussi jeter le trouble dans la précaire coalition syrienne, et opposer les Baassistes de Bagdad à ceux de Damas, renforçant ainsi, de façon indirecte mais efficace, sa constante thèse de l’unité personnelle de direction. D’autres raisons, plus subtiles encore, apparaîtront probablement par la suite. Lire les premières lignes

  p. 1515-1534
  p. 1535-1556

MES deux précédents articles ont traité de la politique « européenne » de la France et des problèmes que pose l'évolution des rapports entre l'Europe et les États-Unis. Comment, dans ce contexte, présenter les relations entre la France et la Grande-Bretagne ? Celles-ci, depuis qu'un commun intérêt a rapproché les deux pays, n'en témoignent pas moins d'une constante ambiguïté. Sans doute, avant 1914, la Grande-Bretagne s'inquiète-t-elle du dynamisme économique et politique de l'Allemagne impériale. Mais son souci primordial de l'équilibre européen lui interdit de souscrire des engagements formels qui eussent préfiguré sa décision en cas de crise et qui peut-être l'eussent évitée. Lire les premières lignes

  p. 1557-1561
  p. 1562-1569

Chroniques

  p. 1570-1574
  p. 1574-1579
  p. 1580-1583
  p. 1583-1589
  p. 1589-1597

Bibliographie

Roger Le Tournau : Évolution politique de l’Afrique du Nord musulmane, 1920-1961  ; Éditions Armand Colin, 1962 ; 503 pages - Jean Némo

Le plan suivi par Roger Le Tourneau est simple et bien équilibré ; dans une première partie de son livre, une présentation du Maghreb, dans son unité et sa diversité ; dans les trois parties suivantes, respectivement consacrées à la Tunisie, au Maroc et à l’Algérie, après un rapide exposé des conditions géographiques et historiques propres à chacun des trois pays, l’histoire des mouvements politiques locaux dans leur lutte contre le système colonial, puis dans leur combat pour l’indépendance et leur élargissement sur la scène internationale. Enfin, dans une cinquième partie, une question : ce Maghreb dans lequel existent tant de facteurs d’unités, réussira-t-il à s’unir ? Et l’on sent que l’auteur, en posant la question, émet de sérieux doutes quant à la possibilité d’une rapide unification. Lire la suite

  p. 1598-1599

Cyril Sulzenberger : En observant de Gaulle  ; Éditions Plon, 1962 ; 188 pages - Jean Némo

Il y a quelques années, était paru un « atlas » américain qui, au lieu de présenter les cartes géographiques habituelles, montrait le monde, en larges vues cavalières, vu de Moscou, de Washington, de Londres ou de Pékin. C’était en somme, bien avant le temps des fusées, un atlas pour cosmonautes. L’impression était frappante et la modification de l’aspect traditionnel des cartes suffisait à faire naître des idées, à montrer des rapports et même à souligner des évidences dont on ne se serait pas douté auparavant. Lire la suite

  p. 1599-1599

Marcel Gugliaris : Visa pour la Sibérie  ; Éditions Gallimard, 1963 ; 255 pages - Jean Némo

Le récit d’un voyage dans la partie orientale de la Sibérie est évidemment une occasion de faire connaître au lecteur occidental ce qu’est cette région de l’URSS, sur laquelle il n’a, sauf s’il est géographe de métier, que des notions assez vagues. Lire la suite

  p. 1600-1600

Revue Défense Nationale - Octobre 1963 - n° 217

Revue Défense Nationale - Octobre 1963 - n° 217

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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