La Découverte de la Terre
Ce magnifique volume se présente comme la reprise et, pourrait-on dire, l’épanouissement d’un autre ouvrage déjà ancien : Histoire de la découverte de la Terre, par Charles de La Roncière.
On y retrouvera quelques anecdotes, quelques gravures dont certaines ont fait figure de révélation, comme cette carte inédite retrouvée dans les cartons de la Bibliothèque nationale et qui fut la propriété de Christophe Colomb.
Cependant l’œuvre de Charles de La Roncière devait être mise à jour. Depuis 1932, où elle s’achève, le monde n’a pas cessé d’être exploré, que ce soit dans certaines régions d’un accès particulièrement difficile, comme l’Amazonie et le Sahara (où d’extraordinaires fresques protohistoriques ont été découvertes), que ce soit au fond des océans (le Nautilus atomique, dépassant les rêves d’un Jules Verne n’a-t-il pas atteint le pôle sous la croûte glacière ?) ou au fond des gouffres. De retentissantes ascensions se sont succédé sur les cimes de l’Himalaya tandis que Haroun Tazieff s’introduisait jusque dans la gueule des volcans. Enfin, à partir de satellites, des photographies ont pu être prises qui nous montrent notre planète dans sa rotondité vivante.
Mais, surtout, il convenait de présenter la découverte de la Terre d’un point de vue moins « occidental » et de se mettre plus souvent à la place des « explorés » ; il ne fallait pas non plus passer sous silence les entreprises des peuples orientaux (Chinois, Hindous, Arabes) qui ont précédé les Occidentaux dans les grands voyages.
Autre nouveauté, les illustrations abondent, choisies parmi des milliers : photographies récentes montrant les lieux de cette longue histoire, spécimens de toutes les races du monde, cartes anciennes, portulans, planches en couleurs dont beaucoup sont inédites.
Il fallait, pour la parfaite réussite de cette édition, l’union de ces deux noms, dont chacun représente une forme particulière de la connaissance : Larousse et Paris-Match.
Jean Riverain est l’auteur des textes inédits, Bertrand Flornoy a écrit la préface. La mise en pages est due à Jean Rabec. ♦