Maritime - À propos du lancement de la frégate polyvalente Suffren : les engins AA (anti-aérien) et ASM (anti-sous-marins) des bâtiments de surface dans les principales marines - Le projet de loi sur les ports maritimes autonomes
La frégate Suffren, premier grand bâtiment de surface du plan 1960-1964, a été mise sur cale à Lorient le 21 décembre 1962 ; elle vient d’être lancée le 15 mai 1965 en présence du ministre des Armées, Pierre Messmer, et entrera en service en 1967. Avec sa réplique, le Duquesne, commencée à Brest au mois de novembre dernier, et dont l’admission au service actif est prévue pour 1969, elle aura pour missions essentielles la protection antiaérienne de nos forces navales rapides, particulièrement des porte-avions Clemenceau et Foch (comme les petits croiseurs lance-engins de la classe County pour les porte-avions britanniques), et aussi leur protection anti-sous-marine (pour laquelle, au contraire, – on le verra plus loin, – les County paraissent insuffisamment équipés).
Outre une artillerie antiaérienne composée de 2 pièces de 100 sous tourelles simples et de 2 de 30 sur affûts, les unes et les autres automatiques, l’armement principal CA du Suffren consistera en une rampe double pour engins Masurca (Marine supersonique Ruelle CA), d’une portée de 40 km environ et d’une vitesse de Mach 2,2, propulsés par un accélérateur à poudre et téléguidés.
Son armement ASM comprendra à la fois 6 tubes lance-torpilles à tête chercheuse pour la défense rapprochée et, pour l’attaque de l’ennemi détecté à grande distance, d’une rampe simple pour engins téléguidés Malafon (Marine Latécoère surface-fond), planeurs d’une portée de 13 km, propulsés au départ par un accélérateur à poudre, et allant larguer sur télécommande une torpille à tête chercheuse dans le voisinage du sous-marin.
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