Conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) par le Chef d'état-major de la Marine (CEMM). Lire la suite
Les tensions en Afrique du Sud, Rhodésie et Mozambique ; le peu de cohérence des États d’Afrique orientale ; les fièvres chroniques de l’Arabie ; les faiblesses de l’Inde immense ; les revendications de l’Indonésie ; la Chine finalement réveillée ; l’Australie sans défense, voici des occasions de conflits secondaires menaçant d’éclater sur l’arc de cercle de l’océan Indien. Lire les premières lignes
Depuis le début de 1964, les événements se précipitent dans le monde arabe. On a pu noter en quelques mois, pour ne relever que quelques-uns des faits principaux : deux Conférences arabes au sommet, la création de l’Entité Palestinienne, la mise en train des travaux pour le détournement des affluents arabes du Jourdain, la visite de M. Khrouchtchev en Égypte, les accords bipartites entre Le Caire et Sanaa, Le Caire et Bagdad, l’avènement du Roi Fayçal en Arabie Séoudite, le rebondissement de la guerre du Yémen, de la crise de l’Arabie du Sud et de la révolte kurde, la tension des relations entre République Fédérale Allemande et République Arabe Unie, le voyage en Orient du Président Bourguiba, le dissentiment tuniso-égyptien, etc. Lire les premières lignes
Chroniques
La frégate Suffren, premier grand bâtiment de surface du plan 1960-1964, a été mise sur cale à Lorient le 21 décembre 1962 ; elle vient d’être lancée le 15 mai 1965 en présence du ministre des Armées, Pierre Messmer, et entrera en service en 1967. Avec sa réplique, le Duquesne, commencée à Brest au mois de novembre dernier, et dont l’admission au service actif est prévue pour 1969, elle aura pour missions essentielles la protection antiaérienne de nos forces navales rapides, particulièrement des porte-avions Clemenceau et Foch (comme les petits croiseurs lance-engins de la classe County pour les porte-avions britanniques), et aussi leur protection anti-sous-marine (pour laquelle, au contraire, – on le verra plus loin, – les County paraissent insuffisamment équipés). Lire les premières lignes
Bibliographie
L’auteur est connu pour ses œuvres d’économie politique, mais aussi pour les considérations philosophiques dont il complète des sujets d’apparence technique. Cet important ouvrage est en quelque sorte une synthèse de ce qu’il a écrit et pensé jusqu’à présent, en même temps que l’esquisse d’un programme pour un stade important de l’évolution de l’humanité. Celle-ci impose que les directions qui se dessinent soient plus fermement indiquées, que s’organisent de grands espaces économiques et que le Tiers-Monde accède à son tour à la production et par suite à la place qu’il doit prendre. D’où les trois grandes divisions de cette œuvre. Guy-Willy Schmeltz se défend de vouloir créer une nouvelle doctrine ; il se propose « de rechercher seulement la signification des rapports économiques contemporains », et croit possible « de distinguer trois dominantes de l’économie mondiale contemporaine : la tendance internationale qui ébauche l’image d’un monde économiquement fini ; la nécessité de l’économie de grands espaces qui se manifeste au travers d’un régionalisme essentiel ; l’inévitable politique de mise en valeur des pays insuffisamment industrialisés, sans laquelle l’humanité de demain ne saurait survivre ». Lire la suite
La thèse est que les Américains n’ont jamais compris où était leur intérêt au Vietnam, et, après avoir combattu ouvertement ou insidieusement le retour des Français en 1945, puis l’avoir insuffisamment appuyé en 1954 au moment de Dien Bien Phu, se sont fiés à des fantoches à la suite desquels ils se sont lancés dans une aventure qui ne peut se terminer que par un échec. « Une croisade stupide, insensée, contre le colonialisme, qui fut décidée d’un commun accord par Roosevelt et Staline à la conférence de Téhéran [1943], nous enfonça profondément dans le bourbier de l’Indochine. Notre détermination à remplacer les alliés que nous chassions fit le reste ». Il ajoute un peu plus loin : « L’histoire de l’Indochine, c’est l’histoire du déclin de l’Occident ». Ces deux phrases donnent le ton de l’ensemble de l’ouvrage, qui, écrit dans les derniers mois de 1964, ne fait évidemment aucune place aux événements récents de l’engagement de plus en plus formel des troupes et de la diplomatie américaines dans les affaires du Sud-Est asiatique. Lire la suite
Parmi les témoignages sur la Chine communiste, celui-ci est particulièrement original. Il émane d’un étudiant ghanéen qui partit à Pékin pour y étudier la médecine, mais revint dans son pays bien avant la fin de ses études, dégoûté du régime, doutant de la valeur des études qu’il poursuivait, et convaincu que la discrimination raciale, qu’il pensait ne pas exister dans un pays de couleur, y était plus virulente qu’ailleurs. Lire la suite
Voici achevée l’histoire que Pierre et Renée Gosset avaient entrepris de raconter du Nazisme et de Hitler. Les deux premiers tomes portaient respectivement sur les débuts du mouvement jusqu’en 1933 et sur la période qui conduisait à Munich. Celui-ci traite de l’apogée et de l’effondrement. On imagine volontiers, lorsqu’on connaît la verve et le dynamisme des auteurs, ce que peut être et ce qu’est effectivement cet ouvrage : une suite de tableaux brillants, multipliant les « prises de vues » du principal personnage et de ceux qui l’entouraient. Il est presque inutile d’ajouter que sa lecture en est aisée, souvent très attachante. Lire la suite
Le personnage de Toussaint Louverture ne cesse pas d’inspirer les auteurs. Roger Dorsonville en est un grand admirateur, et l’appelle « Toussaint le Précurseur », à la fin de son livre consacré aux trois révolutions de Saint-Domingue : celle des colons blancs, celle des mulâtres, puis celle des esclaves noirs à laquelle Toussaint Louverture donna sa physionomie et fournit sa légende. C’est une histoire complexe, à la fois mélangée à la Révolution française et parallèle à elle. L’exposer clairement n’est pas facile. L’auteur n’a pas évité tous les écueils – ils sont innombrables – qui guettent l’historien assez hardi pour les affronter. Son parti pris en faveur des Noirs et de leur cause l’empêchait d’ailleurs de donner une œuvre vraiment objective ; et les arguments qu’il avance en faveur de sa thèse s’en trouvent affaiblis. Le lecteur reste donc un peu « sur sa faim » s’il voulait comprendre vraiment à la suite de quels faits et par suite de quelles circonstances Haïti est devenue indépendante, alors que les autres possessions françaises des Antilles – du moins celles qui ne nous étaient pas spoliées par l’étranger – restaient dans l’orbite française. Il y aurait eu pourtant, sur ce point une belle démonstration à faire, dans le sens qui aurait apparemment plu à l’auteur. Lire la suite
L’auteur se défend d’avoir voulu faire « une somme traitant le sujet de façon exhaustive, ni une étude de sociologie poussée en profondeur, ni surtout l’exposé d’une théorie socio-philosophique sur les religions païennes de l’Afrique de l’Ouest ». Il s’est donné pour but d’informer le non spécialiste sur les croyances et pratiques religieuses qui demeurent celles de plus de la moitié de la population de l’Afrique. Lire la suite
Il est difficile de porter un jugement objectif sur ce livre, dont on peut cependant assurer que le lecteur le lira jusqu’au bout. La guerre d’Indochine était-elle vraiment, dans les années 1949-1950, celle que décrit Lucien Bodard ? Un tel amas de boues, dont les plus gluantes et les plus répugnantes n’étaient pas celles des rizières, mais se trouvaient dans les esprits et dans les cœurs de tant et tant d’hommes, si divers par leur race, leur milieu, leurs idées, leurs raisons de vivre ? Ces hommes étaient-ils tous, ou presque tous, ces cyniques ou ces fantoches dont l’auteur fait une caricature impitoyable, ces obsédés de piastres, de plaisirs ou de gloire facile qu’il dépeint avec une verve, un raffinement – on n’oserait écrire une sorte de délectation – qui subsistent de la première à la dernière page ? Ni les hommes politiques, ni les grands administrateurs, ni les chefs militaires ne trouvent, à de très rares exceptions près, la moindre complaisance sous une plume dure, acerbe, qu’aucun qualificatif ne rebute ni n’arrête. Lire la suite
Au moment où la Guyane revient à l’actualité et voit s’ouvrir devant elle de nouvelles perspectives, en raison de l’installation d’un centre d’études spatiales, il est indiqué de se reporter à son histoire. Non pour en tirer des leçons, mais pour mieux comprendre à quel point il est urgent d’en effacer toutes les traces. Certes, la déportation et le bagne ne forment pas toute l’histoire de la Guyane ; malheureusement, elles en sont une large partie. Lire la suite
Les lecteurs du livre Orages d’acier, qui fit une telle impression après la Première Guerre mondiale, trouveront ici un aspect bien différent du même auteur. Qu’ils ne s’attendent plus à des récits de guerre ! C’est une suite de réflexions sur la vie, faites par un intellectuel qui, de lui-même et en dehors de tout système, s’est mis, non au-dessus, mais en marge des événements dont pourtant il vit le déroulement en acteur. Il est relativement rare qu’Ernst Jünger décrive des scènes vécues ou connues de lui, sauf pour illustrer une pensée ; et cependant, tout ce qu’il a écrit dans ses carnets au cours de neuf années baigne directement dans l’ambiance de leur violence, de leur stupidité, de leur caractère exceptionnel, car le mal qui se déchaîne sur le monde est trop fort, trop grand, pour que la pensée, fût-elle la plus abstraite, puisse s’en détacher et l’ignorer. C’est à notre sens la leçon principale de ce gros ouvrage, dans lequel l’auteur fait revivre, presque au jour le jour, toute son activité intellectuelle. Les anecdotes dont le livre abonde n’ont qu’un intérêt épisodique : ce qui compte, c’est l’attitude du penseur, non pas « devant » les événements, mais « dans » ceux-ci. Lire la suite
L’exploit d’Éric Tabarly, gagnant d’une course de voiliers disputée entre l’Angleterre et l’Amérique, en mai et juin 1964, est certainement encore dans toutes les mémoires. Cette victoire française était due à un jeune officier de la Marine nationale passionné de voile. Il raconte dans ce livre comment fut préparée et menée la course. Lire la suite
Le titre de cet ouvrage est trompeur, car il peut laisser croire à un exposé de géographie courante, établi suivant les normes habituelles. Il n’en est rien. L’auteur traite essentiellement de la géographie humaine, plus exactement encore, de certaines parties de la géographie humaine, dont l’ensemble et la somme ne sauraient constituer vraiment une géographie de la France. Lire la suite
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