La marine française en 1970
Par nécessité « congénitale », les Marines, depuis leur origine, ont toujours été à l’affût des progrès techniques, lorsqu’elles n’en ont pas été les promotrices. D’où les bouleversements, de plus en plus accélérés, qu’elles connaissent depuis un siècle et dont les perspectives actuelles donnent le vertige. D’internes d’abord, ces bouleversements sont devenus interarmées et même « planétaires ».
À chaque apparition d’un nouveau système d’arme on a souvent pronostiqué la diminution — voire la disparition — du rôle stratégique des Marines. Ce fut le cas lors de l’apparition de l’artillerie à longue portée dotée de projectiles perforants et explosifs, du petit torpilleur de surface, du sous-marin lanceur de torpilles, de l’aviation, hier, et de l’engin stratégique à tête nucléaire, aujourd’hui.
C’est surtout parce que ces deux derniers systèmes permettent d’agir loin en mer sans quitter la terre que certains stratèges se sont empressés d’en conclure qu’ils « sonnaient le glas » de la puissance maritime basée sur des navires.
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