La stratégie communiste et la Birmanie
Le communisme international développe actuellement un puissant effort afin d’obtenir la collaboration de divers mouvements politiques, voire même de certains gouvernements appartenant au monde libre. Naturellement, les éléments syndicalistes sont les plus sollicités en Europe occidentale. Dans les pays moins évolués d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, où ces éléments sont rares, les agents communistes ne recherchent pas seulement leur concours mais également celui des paysans et même de la bourgeoisie, en vue de déclencher des mouvements « anti-impérialistes », sous prétexte de défendre l’indépendance économique et politique.
Cette attitude a été mise au point dans la Déclaration du « Bloc » des Partis communistes publiée à Moscou le 22 novembre 1957 et qui soulignait « l’intérêt vital » pour ces partis dans les pays « coloniaux » d’utiliser toutes les occasions de créer des mouvements de ce genre. Dans certains pays capitalistes, précisait en outre la Déclaration, des conditions favorables à la prise du pouvoir par les communistes existaient déjà et il convenait de « noyauter » les groupements politiques de gauche, surtout les socialistes. La Fédération Syndicale Mondiale devait jouer en cette affaire un rôle primordial.
Au Japon et en Australie, les communistes se rapprochèrent autant qu’ils le purent des socialistes et en Indonésie du Parti nationaliste, en tâchant de faire oublier à celui-ci les pertes qu’ils lui avaient fait subir aux élections provinciales de 1957. En Inde, le Parti Communiste ne jugea pas nécessaire de modifier sa stratégie, car il estimait avoir « le vent en poupe » dans l’opinion publique et il mordait sans cesse sur les sections du Parti du Congrès de Nehru comme sur celles du Parti socialiste. D’autre part, « l’intelligentsia » était soumise à une intense propagande qui, malheureusement, a porté ses fruits.
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