Les puissances occidentales et le conflit sino-japonais
Jusqu’à l’époque du conflit sino-japonais de Mandchourie de 1931-1932, l’attitude des Puissances occidentales avait été un facteur décisif dans les grandes crises d’Extrême Orient. L’intervention de la Russie au lendemain de la victoire du Japon sur la Chine en 1895, celle de la Grande-Bretagne au lendemain de la victoire du Japon sur la Russie en 1905, celle des États-Unis au lendemain de la grande guerre et de l’occupation du Chantoung par le Japon, avaient contribué à modérer le vainqueur, à le faire renoncer à certains résultats de sa victoire. En 1931-1932, pour la première fois, la pression collective des puissances occidentales, exercée par l’intermédiaire de la Société des Nations, fut sans résultat.
Dans le conflit actuel, les puissances occidentales n’ont même plus cherché à modifier directement le cours des événements. Les unes, parce qu’elles ne le désiraient guère. Les autres, parce qu’elles redoutaient de ne pas en avoir la possibilité. Les unes, parce qu’elles craignaient de se laisser entraîner dans un conflit, et qu’elles tenaient à rester neutres. Les autres, parce qu’elles jugeaient que la protection de leurs intérêts nécessitait une politique de conciliation à l’égard du plus fort, Jusqu’à ce jour, leur politique a été essentiellement faite de prudence, de réserve et d’empirisme.
Le retrait américain.
La rupture d’équilibre des forces dans le Pacifique occidental s’explique d’abord par l’abstention américaine. Parmi les éléments nouveaux qui ont permis le développement récent de l’expansion japonaise, il faut tenir compte du retrait des États-Unis de l’Extrême Orient.
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