Le Kennedy Round
Le développement du commerce mondial et la prospérité des nations vont de pair. Cette relation qu’illustre l’expérience des vingt dernières années, n’a pas toujours été reconnue. À partir de la fin du XIXe siècle, les pays industriels ont considéré, en effet, le protectionnisme comme une condition de leur expansion. Il leur a fallu plusieurs décennies, jalonnées de crises économiques et de « guerres des tarifs », pour admettre l’erreur de cette politique et se décider à coopérer en vue de libérer progressivement leurs échanges.
L’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce, connu sous le sigle anglais de G.A.T.T., a été conclu en 1947. Il groupe maintenant plus de 80 membres et couvre quelque 80 % du commerce mondial. Son objet consiste d’une part, à généraliser l’application de la clause de la nation la plus favorisée — en imposant à chaque pays adhérent l’obligation d’étendre à l’ensemble de ses partenaires le bénéfice des avantages douaniers qu’il peut consentir à l’un d’entre eux — d’autre part, à servir de cadre à des négociations visant à l’octroi de concessions tarifaires réciproques.
La dernière en date de ces négociations, dénommée communément Kennedy Round, s’est achevée, à Genève, le 16 mai 1967 par un accord dont la portée dépasse de loin les résultats des cinq conférences qui se sont tenues précédemment sous l’égide du G.A.T.T.
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