La politique nassérienne avant et après le sommet de Rabat
Pour beaucoup d’observateurs occidentaux, le président Gamal Abdel Nasser est le grand vaincu du Sommet de Rabat : après en avoir voulu la convocation, il en a précipité l’échec.
On ne constate cependant pas que le Raïs manifeste le désarroi, l’abattement ou la réserve attentiste qu’inspire généralement une défaite imprévue. Tout au contraire, durant la quinzaine qui suit la conférence plénière arabe, il déploie une énergique activité, et il multiplie des initiatives nouvelles.
Le Raïs semble donc toujours parfaitement maître de son jeu complexe. Mais dans quelle mesure les données et les modalités de celui-ci se trouvent-elles modifiées au lendemain d’un événement qui a derechef fait ressortir les divergences interarabes ? Pour se préparer à le supputer, peut-être convient-il de prendre quelque recul, et de se remémorer les lendemains du Sommet précédent, celui de Khartoum (août-septembre 1967), et les grandes lignes de l’évolution qui a suivi.
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