Politique et diplomatie - L’occasion ?
Dans un article publié dans cette Revue en mars 1969 (1) j’avais, à l’occasion de la proposition française (janvier 1969) de conversations quadripartites sur le Moyen-Orient, évoqué les données de la situation dans cette région et les critères auxquels devait répondre toute tentative de règlement pacifique. Trois données me paraissaient particulièrement importantes (2) qui sont d’ailleurs interdépendantes. Je les rappelle :
1° L’intransigeance du gouvernement israélien a pour effet de favoriser les facteurs de désintégration dans certains au moins des pays les plus directement intéressés du Moyen-Orient arabe : la Jordanie, le Liban, et l’Égypte.
2° On peut penser que pour des raisons diverses les gouvernements de ces trois pays ont intérêt à établir des relations pacifiques avec Israël et qu’ils ont pris conscience de cet intérêt.
3° L’un des effets de la prolongation du conflit est le renforcement des organisations palestiniennes qui constituent un véritable détonateur sur les territoires de certains pays arabes. Ces organisations ne sont sans doute pas capables de vaincre Israël militairement mais elles sont capables, par des actions de harcèlement et de sabotage incontrôlables par les autorités des pays qui les abritent, de compromettre la stabilité interne de ces pays et d’empêcher toute évolution vers la paix.
Quant aux critères de toute solution, ils devaient, selon l’esprit de la résolution du 22 novembre 1967, associer en les étalant « dans le temps des replis territoriaux et la mise en œuvre d’accords politiques » (ibid. p. 501).
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