Août/Sept 1970 - n° 292

Conférence donnée à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 25 juin 1970 à l’occasion de la clôture de la 22e session. Lire la suite

  p. 1245-1258

Le 17 janvier 1708, Louis XIV, par un édit royal, ordonna « la création d’officiers de sa Majesté, médecins, chirurgiens et majors, à la suite des Armées ». Cet acte de naissance donne au Service de Santé actuel ses lettres de noblesse, confirmées depuis lors sur les champs de bataille, dans les hôpitaux et les laboratoires. Lire les premières lignes

  p. 1259-1270
  p. 1271-1287

La crise survenue en février 1970 en Jordanie, entre la Résistance Palestinienne et les autorités hachémites (1), se termine par un compromis, mais elle ne laisse pas subsister d’illusions : non seulement le trône du roi Hussein reste menacé, mais l’équilibre interne de la Résistance Palestinienne est lui aussi rendu précaire par le poids sans cesse accru des éléments les plus extrémistes. Lire les premières lignes

  p. 1288-1298
  p. 1299-1309

Après cent années, après maintes profondes transformations dans l’armement, nous avons quelque peine à comprendre comment combattait le fantassin de la guerre franco-allemande. Les tableaux de bataille ne manquent pas, qui retracent des épisodes au cours desquels il luttait en ordre relativement serré. Moments exceptionnels, car le plus souvent la puissance des feux amenait la dispersion en petits groupes d’hommes qui, agenouillés ou couchés, cherchaient à se confondre avec la nature, malgré les couleurs tranchées de leurs uniformes, bleu foncé ou rouge. Divers dessins évoquent parfaitement cet aspect ordinaire de l’affrontement. Lire les premières lignes

  p. 1310-1318

L’épreuve de la défaite et les comparaisons avec l’état-major prussien ont fondé la réputation de médiocrité, sinon d’incapacité, des généraux français de 1870. Cent ans après l’événement, il serait vain de recommencer le cycle des réquisitoires et des plaidoiries. En revanche, il n’est peut-être pas trop tard pour se demander selon quels critères ces généraux avaient été choisis ; les raisons positives qui avaient déterminé la promotion de ces généraux tant décriés par la postérité peuvent contribuer à une meilleure connaissance de la mentalité de l’époque et des causes profondes de la défaite. Lire les premières lignes

  p. 1319-1330

Les Français ont été traumatisés par les événements de 1870. Les lois de recrutement, d’organisation de l’armée, la création de l’École de Guerre en 1880, celle du premier État-Major de l’Armée Française en 1890, témoignent concrètement de la réflexion d’une génération sur la défaite. L’étude de la pensée militaire française avant 1914, à travers les abondants ouvrages de l’époque, montre la place que tient la guerre franco-allemande dans cet effort de renouveau intellectuel. Nous nous bornerons à définir l’impact de 1870 sur cette pensée à partir d’une source privilégiée, celle des documents que constituent les cours de l’École de Guerre qui ont formé nos premiers brevetés. Nous analyserons tout d’abord à partir d’un exemple, la bataille de Saint-Privat, comment les professeurs de l’École ont étudié « l’événement ». Puis nous déterminerons comment, à partir des faits de 1870, ils ont réfléchi sur la nature et sur la conduite de la guerre. Lire les premières lignes

  p. 1331-1341

Dans un article publié dans cette Revue en mars 1969 (1) j’avais, à l’occasion de la proposition française (janvier 1969) de conversations quadripartites sur le Moyen-Orient, évoqué les données de la situation dans cette région et les critères auxquels devait répondre toute tentative de règlement pacifique. Trois données me paraissaient particulièrement importantes (2) qui sont d’ailleurs interdépendantes. Je les rappelle : Lire les premières lignes

  p. 1342-1346

Parmi les nombreuses découvertes qui provoquent une évolution de plus en plus rapide de notre monde moderne, il en est peu dont l’impact soit aussi important que les semi-conducteurs, le laser ou la supraconductivité. Peu d’entre elles ont permis, en un laps de temps aussi court, d’atteindre, comme c’est le cas pour les semi-conducteurs, le stade industriel. Peu d’entre elles ont influencé aussi profondément la vie économique ou politique de l’Univers. Lire les premières lignes

  p. 1347-1360
  p. 1361-1373

Chroniques

Toute l’activité des institutions internationales était, depuis la Conférence de La Haye des 1er-2 décembre 1969, dominée par l’« ouverture » européenne, c’est-à-dire par la conjonction renforcement–élargissement de la Communauté économique européenne (CEE). Sans doute l’évolution de la situation dans les régions « chaudes » – Asie du Sud-Est et Moyen-Orient – vouait-elle l’ONU au rôle de témoin, sans doute les négociations de Vienne sur l’éventuelle limitation des armements stratégiques incitaient-elles les États-Unis à témoigner d’une extrême discrétion au sein de l’Otan. Mais, plus encore, cette perspective européenne mettait en lumière quelques problèmes considérables : Lire la suite

  p. 1374-1381

États-Unis : l’avenir du bombardier stratégique Lire la suite

  p. 1381-1388

Le bombardier stratégique américain B-1 Lire la suite

  p. 1388-1392

Dans la Marine française : Inauguration de la station VLF (Very Low Frequency) de Rosnay Lire la suite

  p. 1393-1396

À Bamako, transformation de l’Union douanière et économique de l’Afrique occidentale (UDEAO) en Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) Lire la suite

  p. 1397-1401

Bibliographie

Jacques Weygand : Weygand mon père  ; Éditions Flammarion, 1970 ; 508 pages - Jean Némo

Un livre de piété filiale peut-il être à la fois un livre d’histoire ? Ou tout au moins, puisqu’il s’agit d’une histoire toute récente qui se prolonge toujours en nous, un témoignage utile pour les historiens de l’avenir ? Jacques Weygand, dont la mort récente rend le récit plus émouvant, n’a pas été seulement le fils de l’ancien collaborateur de Foch et de l’ancien généralissime des sombres journées de mai et de juin 1940 ; il a été aussi son collaborateur intime à partir du moment où Weygand a été écarté des postes de responsabilité par le gouvernement de Vichy et tout au long des épreuves qui marquèrent la fin de la vie du vieux soldat. Aussi est-il entré dans l’événement et peut-il en témoigner, pour défendre la mémoire de son père et le laver de toute suspicion, même légère, d’avoir failli, ne fût-ce qu’un instant et dans une seule pensée, à la voie droite et difficile de l’honneur et du service public. Lire la suite

  p. 1402-1402

Un quatrième tome, couvrant la période 1946-1969, complétera les trois premiers qui représentent déjà un total de l’ordre de 1 500 pages. La longueur du texte s’explique par le fait que l’auteur n’a tenu aucun journal ni rédigé de notes personnelles au fur et à mesure des événements dont il était le témoin ou l’acteur ; aussi a-t-il utilisé les nombreux écrits, articles, proclamations, rapports, discours qu’il a eu l’occasion de publier au cours de sa longue carrière de militant politique, auxquels il ajoute souvent des extraits des œuvres semblables de ses amis et de ses contradicteurs. C’est donc en quelque sorte une anthologie de la littérature politique des dernières cinquante années que contient ce volumineux ouvrage. À ce titre, il mérite attention, puisqu’il permet de caractériser les idées et le style en cours dans les différents milieux, mais notamment dans le Parti communiste français (PCF). Lire la suite

  p. 1403-1403

George Roux : Napoléon et le guêpier espagnol  ; Éditions Flammarion, 1970 ; 250 pages - Jean Némo

L’histoire des causes immédiates et du déroulement de la guerre d’Espagne dont Napoléon devait reconnaître lui-même qu’elle avait été une erreur fatale, est ici racontée de façon claire et simple, par la succession des événements politiques et militaires qui la jalonnèrent. Les faits sont généralement bien connus ; le lecteur se les remettra aisément en mémoire. Lire la suite

  p. 1403-1404

André Teulières : L’Outre-Mer français, hier, aujourd’hui, demain  ; Éditions Berger-Levrault, 1969 ; 486 pages - Jean Némo

Il est bon que paraissent de semblables ouvrages qui donnent de la question « coloniale », dont le procès a été si durement et si injustement fait au cours de ces dernières années, une vue objective, tenant compte des réalités de notre époque et de celles dont le monde sera fait demain. Les grandes conquêtes coloniales d’autrefois sont révolues, tout au moins sous la forme qu’elles ont revêtue et que l’auteur rappelle de façon fort claire ; mais il en reste des traces qui sont des facteurs de la situation de notre temps : des empires coloniaux que la France posséda, subsiste un « outre-mer francophone » qui a son originalité, et un « outre-mer français », formé des départements et territoires d’outre-mer. Ils ne sont, ni l’un ni l’autre une simple survivance du passé, un reliquat folklorique et encombrant des épopées et des entreprises d’autrefois. Lire la suite

  p. 1404-1404

Nigel Calder (dir.) : Les armements modernes  ; Éditions Flammarion, 1970 ; 254 pages - Jean Némo

Publié en langue anglaise en 1968, cet ouvrage comprend treize articles, précédés d’une introduction et suivis d’une conclusion, dus à des personnalités anglaises, américaines, françaises, yougoslave, suédoise et pakistanaise. Parmi elles, un seul militaire, le général Beaufre, les autres appartenant au monde de l’université, de la science et de la recherche. Chacun de ces articles est court et porte sur les aspects technique et technologique des armements modernes existants ou prévisibles à relativement brève échéance ; mais les articles se référant les uns aux autres, l’ensemble de l’ouvrage forme un tout homogène. Lire la suite

  p. 1404-1405

François Callot : Les richesses minières mondiales  ; Éditions du Seuil, 1970 ; 144 pages - Jean Némo

Il est souvent nécessaire de remettre à jour ses connaissances et de reprendre contact avec les données les plus élémentaires : on s’aperçoit alors que ce que nous croyons savoir depuis longtemps est en fait, sinon inconnu, du moins mal connu de nous. C’est une réflexion qu’inspire la lecture de ce petit livre qui donne des ressources minières, de leur répartition, du commerce auquel elles donnent lieu, un aperçu largement suffisant pour l’information intelligente de l’homme moderne. Lire la suite

  p. 1405-1405

Edmond Vellinger (dir.) : L’industrie du pétrole  ; Éditions Dunod, 1969 ; 582 pages - Jean Némo

La nouvelle collection « Les industries, leurs productions, leurs nuisances » – en sigle « IPN » – se propose « de faire connaître les bases scientifiques et techniques de l’industrie, et les aspects scientifiques, techniques, économiques, administratifs, humains, posés par ses nuisances externes ». Elle a pour slogan : « Produire sans nuire » et elle est conçue « à l’instigation du ministère du Développement industriel et scientifique… à l’intention des Inspecteurs des Établissements classés ». Mais elle s’adresse évidemment à un public plus large. Lire la suite

  p. 1405-1405

Jacques Suant : Rizières de sang  ; Éditions Arthaud, 1970 ; 218 pages - Jean Némo

La guerre d’Indochine, celle que les Français ont faite, a déjà donné matière à de nombreux romans. Celui-ci rend un son particulier car il est davantage une méditation qu’un récit, une sorte de lamento funèbre qu’une histoire mettant en scène des personnages et des caractères. Au-delà de l’indispensable affabulation, c’est la terre et le peuple d’Indochine, également marqués par la guerre, que l’auteur évoque au long des pages nostalgiques de son livre. Né d’une longue expérience personnelle, celui-ci évoquera certainement de vivants souvenirs dans l’esprit de tous ceux qui, comme Jacques Suant, ont connu les aventures sanglantes des rizières, mais aussi leurs charmes auxquels ils demeurent attachés. Chacun retrouvera sa propre expérience et ses propres souvenirs dans ce poème triste, auquel le sourire de quelques hommes apporte une note de tendresse. ♦

  p. 1406-1406

Lucien Bodard : Mao  ; Éditions Gallimard, 1970 ; 256 pages - Jean Némo

L’album de photographies peut être une forme moderne de l’ancienne image d’Épinal ; les commentaires qui accompagnent les illustrations n’ont plus la naïveté d’autrefois. Mais l’impression sur le lecteur demeure de même nature. En lisant ou plutôt en regardant ce livre, cet album, on ressent une sorte de vertige : la représentation de la masse, du grouillement humain en est une des causes ; celle des massacres et des tortures, une autre ; celle des visages, souriants et durs à la fois, en tout cas énigmatiques, une troisième. Le texte très court accompagne l’image plus qu’elle ne l’explique ou la commente ; elle permet de repérer le temps et l’époque dans une continuité qui stupéfie un esprit occidental. Lire la suite

  p. 1406-1406

Roland Mousnier : La plume, la faucille et le marteau  ; Puf, 1970 ; 406 pages - Jean Némo

Sous ce titre qui symbolise l’administration et le monde du travail, l’auteur a groupé un certain nombre d’études et de conférences dont le texte était devenu pratiquement introuvable. Le plan de l’ouvrage les ordonne, malgré la diversité de leurs sujets, en une introduction qui traite de méthodologie historique, trois parties groupant respectivement les documents ayant trait aux valeurs de la société, au développement de l’État moderne et aux réactions du corps social devant le développement de l’État, enfin une conclusion traitant du trafic des offices à Venise. L’ensemble porte uniquement sur l’Ancien Régime. Lire la suite

  p. 1406-1407

Charles Baudoin : L’âme et l’action. Prémisses d’une philosophie de la psychanalyse  ; Éditions du Mont Blanc, 1969 ; 197 pages - Jean Némo

Cet ouvrage est le couronnement de l’œuvre du philosophe suisse, mort en 1963. Il apporte certainement un enrichissement de qualité à tous ceux qui ont, par goût ou par profession, à s’occuper de la conduite des hommes, parce qu’il leur ouvre sur la psychologie des aperçus synthétiques, dans un langage parfaitement clair et suivant un raisonnement d’une logique indiscutable. Lire la suite

  p. 1407-1408

Jean Guitton : Profils parallèles  ; Éditions Fayard, 1970 ; 498 pages - Jean Némo

Les études qui sont réunies dans cet ouvrage ont été précédemment publiées séparément entre 1936 et 1968. Elles procèdent d’une méthode bien connue et souvent utilisée, à propos de laquelle l’auteur développe ses idées dans son introduction ; au-delà de l’instrument de pensée qu’il est indiscutablement, le parallèle est aussi et surtout une recherche fructueuse, soit qu’il compare des contraires, soit qu’il étudie les différences de manière d’être entre des semblables. Lire la suite

  p. 1408-1408

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1970 - n° 292

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1970 - n° 292

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1970 - n° 292

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