Dans cet archipel volcanique riche de ressources qui ne sont pas encore toutes exploitées, l'héritage politique laissé par les colonisateurs successifs, espagnols et américains, comporte à parts égales ombres et lumières. Quelles Philippines le pape Paul VI découvrira-t-il à son arrivée à Manille en novembre prochain ? L'agitation étudiante gauchiste qui provoqua les graves échauffourées de janvier et février dernier est-elle apaisée ou seulement contenue ? Les Philippines, nation chrétienne au flanc de l'Asie, parviendront-elles à évoluer dans l'équilibre en dépit de la résistance de certaines structures sociales archaïques ?
Sans donner de réponse ferme à ces questions, l'auteur – un observateur français qui a l'occasion de se rendre périodiquement à Manille – place son espoir dans le dynamisme des Philippins et dans leur sens inné de l'équilibre, mais il ne cache pas l'urgence d'une action à entreprendre par le gouvernement du Président Marcos s'il ne veut pas être à nouveau débordé par les extrémistes.