L’ère post-nassérienne dans l’Orient arabe
Septembre 1970 laissera sans doute, dans l’histoire de l’Orient arabe, une trace aussi fulgurante que juin 1967. Le 6 septembre, le Front Populaire de Libération de la Palestine tente, et réussit en grande partie, une série de détournements d’avions ; les appareils sont amenés, et des centaines d’otages longuement détenus, sur une zone du territoire jordanien soustraite en fait à l’autorité de l’État hachémite.
Le 17 septembre, le roi Hussein, ainsi bravé, confie la charge du gouvernement à des membres de son armée, et place celle-ci sous le commandement énergique du maréchal Majali ; les efforts aussitôt entrepris pour restaurer, à l’encontre des fedayin extrémistes, la souveraineté du pouvoir légal, provoquent immédiatement, avec l’ensemble de la Résistance Palestinienne, des chocs sanglants qui se prolongent durant plus d’une semaine, dévastent la capitale, et font des milliers de victimes civiles.
Le 27 septembre, le président Gamal Abdel Nasser, qui dès le début des combats avait demandé qu’il y soit mis un terme, fait enfin accepter une médiation interarabe dont il devient le principal artisan. Avec une extraordinaire habileté, il réussit à persuader le roi Hussein et M. Yasser Arafat de conclure un accord et de se plier au contrôle d’un comité arabe chargé de veiller à son exécution.
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