« Il est nécessaire que l'action de dissuasion se manifeste à tous les niveaux et non pas seulement à ceux des chefs investis des plus hautes responsabilités ». Ainsi s'exprimait le général Fourquet, Chef d'état-major des armées (Céma), il y a deux ans, à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN, voir revue de mai 1969).
Plus récemment, le ministre d’État chargé de la Défense nationale déclarait devant le même auditoire : « La participation populaire est indispensable pour la dissuasion et la défense » … « Il faut que dans les profondeurs de la nation, hommes et femmes aient le sentiment que la défense est leur chose, qu'ils peuvent être appelés à y participer et qu'ils sont instruits à cette fin ». Parlant de la tradition républicaine du service militaire universel, M. Michel Debré ajoutait : « Les bonnes volontés sont nombreuses pour animer la formation des réserves » (voir revue de décembre 1970). C'est dans ce contexte que se situe l'article du général Galzy, chef de la division « Organisation » de l’État-major des armées ; dans cette fonction, il a à connaître, entre autres, du problème des personnels et notamment des réserves des trois Armées.
L’absence de menace directe contre notre pays, la technicité sans cesse accrue des moyens de combat, l’incompatibilité toujours plus nette entre les sacrifices qu’impose à l’individu l’accomplissement du devoir militaire et l’état d’esprit d’une population avide de confort et de sécurité, tous ces éléments donnent fatalement naissance à un courant d’idées selon lequel la guerre et spécialement la participation à la lutte armée pourraient et devraient être désormais l’affaire de spécialistes : il est essentiel, pour sauvegarder l’efficacité de notre effort de défense, de s’élever contre cette erreur. C’est dans ce but que les États-Majors, suivant en cela les directives du Ministre des Armées puis du Ministre d’État chargé de la défense nationale, étudient et préparent depuis plusieurs mois un certain nombre d’actions destinées à réveiller l’intérêt tout particulier que la population et spécialement les cadres de réserve doivent porter aux tâches permanentes des Armées.
Au moment où les études vont céder le pas aux expériences, voire aux réalisations, il semble utile d’en préciser les objectifs et de faire le point des mesures envisagées en vue d’améliorer les conditions dans lesquelles les cadres de réserve seront appelés à développer leur participation à la vie militaire de notre pays ; la rénovation de la préparation militaire constitue un des éléments les plus marquants de cet ensemble.
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Les objectifs
La préparation militaire
Préparation militaire élémentaire ou technique
Préparation militaire supérieure
Les cadres de réserve
Pendant le service actif
Les mesures prévues pour être appliquées aux cadres de réserve après accomplissement du temps de service actif s’inscrivent sous le signe de la participation