De formation médicale psychologique et psychanalytique, l'auteur a rencontré le problème de la carrière militaire tel qu'il se pose, d'une part dans les préoccupations de l'Administration centrale, d'autre part dans les réflexions du personnel militaire lui-même. Il lui est apparu que l'évolution de la conjoncture polémologique et tout particulièrement l'apparition de la situation nouvelle dite de dissuasion conduit à reconsidérer le lien social qui unit l'officier à l'institution militaire. C'est pour l'élaboration de ce nouveau contrat bilatéral qu'il propose quelques bases de réflexion.
Officiers, pour quel « office » ? - Contribution psychosociologique à l'approche d'une nouvelle condition militaire, contemporaine du concept polémologique de dissuasion
Il est à chaque instant un certain nombre de jeunes hommes, d’adolescents, et pourquoi pas d’enfants, qui rêvent et s’interrogent sur le métier des armes, la vocation militaire. Ils rêvent et puis, un jour, leurs pensées s’inscrivent en actes dans la réalité. Une fois dépassées les diverses étapes d’un « cursus honorum » purement scolaire, on propose à leur signature un contrat et les voilà « commis à un office » par l’État. Décision certes de leur part, mais qui s’étaye sur quelle représentation de leur avenir ? Quel projet pensent-ils actualiser par là ? Dans quelle société pensent-ils pénétrer et à quelle place ?
Pour chacun d’eux, comme pour la collectivité, le prix d’une méprise, la rançon d’une erreur, peuvent être lourds. C’est à la leur éviter que cet article voudrait contribuer.
Évoquons d’abord un passé qui pour être récent n’en est pas moins révolu.
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