On assiste un peu partout dans le monde au développement de l'intérêt porté à l'océanologie et à l'exploitation des ressources de l'océan. Le CNEXO (Centre national d'exploitation des océans) en France, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) aux États-Unis, d'autres organismes au Japon, en Grande-Bretagne, République fédérale d'Allemagne, Canada, etc. répondent à ces fins. Le Soudan lui-même accorde des concessions à une compagnie germano-américaine pour l'exploitation des saumures chaudes des eaux profondes bordant ses côtes, tandis que des compagnies internationales se constituent pour l'exploitation des nodules de manganèse par quelque 5 000 m de fond dans le Pacifique.
Dans le même temps, des « fermes sous-marines » sont installées en Australie, au Japon, en Côte d'Ivoire et sur les côtes de Provence, les records de plongées humaines se succèdent et les conceptions d'engins sous-marins les plus extraordinaires foisonnent pour permettre aux « conquérants de l'hydrocosmos » de pénétrer toujours plus profondément leur domaine abyssal. La presse et le cinéma eux-mêmes célèbrent les merveilles du « continent bleu ».
Après un rappel de quelques définitions et quelques données essentielles, l'auteur expose les recherches entreprises et les résultats obtenus du moins pour ce qui concerne la partie la plus accessible de l'hydrocosmos : le plateau continental.