La réforme des finances locales constitue, depuis plusieurs décennies déjà, un thème constant de réflexion, tant pour les élus locaux que pour les membres du parlement et du gouvernement. Il ne s'agit pas là d'une question purement fiscale, mais d'un problème infiniment plus vaste qui touche à l'équipement urbain, à l'aménagement du territoire, à la régionalisation, de nouveau à l'ordre du jour, voire même – comme c'est le cas aux États-Unis – à des risques de subversion interne directement liée aux phénomènes de ségrégation raciale. Ces différents éléments confèrent plus que jamais aujourd'hui un caractère d'actualité à la question fondamentale, et sous-jacente, de savoir dans quelles conditions les collectivités locales sont en mesure de financer elles-mêmes les investissements qui leur sont nécessaires.
Cette question, qui concerne l'ensemble des pays développés et non seulement la France, est l'une de celles dont a longuement débattu la Conférence internationale sur les Villes, qui s'est tenue sous les auspices de l'Otan à Indianapolis du 25 au 28 mai dernier. L'auteur, qui participa à cette conférence comme membre de la Commission des Finances locales, expose dans les pages suivantes à l'intention de nos lecteurs ses idées personnelles sur ce sujet, tel qu'il lui paraît se présenter en France.