Défense en France - Rencontres franco-étrangères de défense - Le séminaire annuel du Sirpa (Service d'information et de relations publiques des armées) - Aménagement du domaine militaire méditerranéen
Rencontres franco-étrangères de défense
Le dernier trimestre 1972 a été marqué par de nombreuses rencontres, soit au niveau du ministre, soit à celui du Chef d’état-major des armées (Céma), avec des autorités étrangères.
Les 20 et 21 novembre 1972, Michel Debré, le ministre d’État chargé de la Défense nationale, s’est rendu à Londres sur l’invitation de son homologue britannique Lord Carrington. Les deux ministres s’étaient déjà vus à Paris au mois d’avril dans le cadre des rencontres visant à évoquer périodiquement les problèmes communs. Les entretiens de Londres ont porté entre autres sur les questions de coopération technique en matière d’armement. Le Délégué ministériel pour l’armement (DMA), Jean Blancard, qui accompagnait le ministre, a pu ainsi faire le point sur les programmes communs en cours : l’hélicoptère Westland WG.13 et Sepecat Jaguar. Les conversations ont par ailleurs permis de préciser les positions respectives des deux gouvernements sur les problèmes à l’ordre du jour, défense européenne, conférence préparatoire d’Helsinki, pourparlers sur la réduction mutuelle des forces en Europe.
Nul doute que ces problèmes aient été aussi évoqués lors de la visite en France, du 27 novembre au 1er décembre, du maréchal Gretchko, ministre de la Défense de l’URSS, qui était l’hôte du gouvernement français. En fait, cette visite s’inscrit également dans le cadre des relations suivies avec les autorités militaires de Moscou. On se souvient des visites en URSS du général Fourquet, alors Céma, en août 1970 et du général Gauthier, Chef d’état-major de l’Armée de l’air en juin 1971. Ce dernier accueillait en retour en France, en septembre 1971, son homologue l’air soviétique. Au cours de son séjour, le maréchal Gretchko a visité les ateliers de la Snecma à Corbeil avant d’assister à Istres à des présentations d’avions et d’hélicoptères. Il a également assisté à des exercices de blindés au centre d’instruction de l’Arme blindée et cavalerie (ABC) à Carpiagne. La journée Marine, à Toulon, a permis au ministre soviétique de visiter l’arsenal. Le maréchal Gretchko, avant son départ, devait être reçu en audience par le président de la République.
Pour sa part, le général Maurin, Céma, a également voyagé et reçu. Du 18 au 22 septembre 1972, il était l’hôte en Roumanie du général Ion, vice-ministre de la Défense. Au cours de son séjour, il a visité l’Académie militaire de Bucarest ainsi que l’École navale et une base aérienne à Constanza. Il a également assisté à une manœuvre d’unités alpines dans les Carpathes. Ce séjour, dont l’atmosphère générale a été très chaleureuse, a permis de convenir d’échanges militaires franco-roumains ultérieurs.
Du 23 au 28 octobre 1972, c’est sur invitation du général Diez Alegria, Chef du haut état-major, que le Céma s’est rendu en Espagne. Cette visite constitue en fait la réponse à celle que le général Alegria avait effectuée en France du 24 au 29 mai 1971 sur l’invitation du général Fourquet. Le général Maurin a visité la base aérienne de Valence, où sont stationnées des formations de Mirage III espagnols, ainsi que l’Académie militaire de Saragosse et l’École de guerre navale de Madrid. Cette rencontre a également été l’occasion d’évoquer les accords bilatéraux qui lient la France et l’Espagne dans les domaines de la coopération technique.
Enfin, le Céma a reçu du 20 au 25 novembre 1972 le général Synnergren, commandant en chef des Forces armées suédoises. Cette visite fait suite à celle de M. Michel Debré à Stockholm en août dernier et au séjour ultérieur en Suède du Chef d’état-major de l’Armée de terre. Après avoir visité à Taverny le Commandement air des Forces de défense aérienne (Cafda), le général Synnergren s’est rendu à Toulon où les installations de la Marine lui ont été présentées. Il a par ailleurs assisté à un exercice aéroporté exécuté par la 11e Division parachutiste. Son passage à Pau, ville natale de Bernadotte, lui a permis d’évoquer des liens historiques franco-suédois. Enfin, à Istres et Marignane, le commandant en chef suédois a pu assister à des présentations d’avions et d’hélicoptères et établir des contacts avec les constructeurs aéronautiques français dans la perspective d’éventuels accords de coopération technique.
Le séminaire annuel du Sirpa
Comme il le fait tous les ans en vue d’élaborer son plan d’information pour l’année à venir, le Service d’information et de relations publiques des armées (Sirpa) a tenu cette année son séminaire à Chamonix du 29 novembre au 1er décembre 1972. Cette réunion regroupe autour du chef de service, le capitaine de vaisseau Ribuot, et des membres de son état-major, les chefs des antennes du service implantées auprès des grands États-majors (Terre, Marine, Air, DMA, Gendarmerie) ainsi que les 17 officiers de relations publiques (ORP) répartis sur tout le territoire auprès des officiers généraux commandants de Région militaire maritime ou aérienne. L’objectif du séminaire étant non seulement de dresser à usage interne un bilan de l’année écoulée mais aussi de s’enrichir de l’apport d’éléments extérieurs, un certain nombre d’invités étrangers au service ont participé à ces travaux : trois Délégués militaires départementaux (DMD), officiers placés à la position charnière auprès du Préfet d’un département pour y traiter des affaires militaires, trois officiers du grade de capitaine exerçant des responsabilités de commandement, 9 élèves-officiers des différentes écoles militaires (Polytechnique, Armement, Saint-Cyr, Navale, École de l’Air, Gendarmerie).
Après une journée de travail en commissions, chaque groupe restituait en séance plénière le résultat de ses réflexions et les soumettait aux commentaires de l’ensemble des participants. Le but poursuivi est en effet de rechercher, à la lumière de l’expérience de l’année passée, des idées nouvelles soit pour monter des opérations de relations publiques originales, soit pour perfectionner celles qui sont devenues classiques. Les axes de réflexion résultent des directives du ministre : développer l’esprit de Défense dans la Nation, informer les jeunes sur le nouveau service militaire, faire connaître aux Français leur armée. Le résultat des travaux fait l’objet d’un compte rendu au ministre, assorti de propositions d’actions pour l’année à venir. Au vu de ce compte rendu, le ministre adresse aux chefs d’état-major et grands subordonnés une instruction sur l’information et les relations publiques. Muni de cette instruction, le chef du Sirpa élabore, en fonction des grands événements prévus pour l’année à venir, son plan d’information. Ce document contient les directives précises concernant chacune des activités du service (presse, radio, télévision, photo, cinéma, documents d’information interne, revues militaires, voyages dans les Armées, conférences scolaires, foires-expositions, salons, etc.) et constitue donc la véritable charte de l’action du service.
Le Séminaire du Sirpa a été l’occasion de présenter à la population de Chamonix les plus récents des films militaires d’information au cours d’une projection réunissant autour du Préfet et du maire adjoint, les personnalités locales ainsi que les officiers et cadres de l’École militaire de haute montagne.
Aménagement du domaine militaire méditerranéen
L’évolution des structures et des équipements d’une part, les hypothèses stratégiques ou tactiques d’autre part, le souci d’amélioration du fonctionnement des Armées enfin, conduisent le ministère de la Défense nationale à un remodelage continu de ses implantations immobilières. Sur le littoral méditerranéen, ce problème est rendu plus ardu qu’ailleurs du fait qu’il faut concilier les nécessités de la Défense nationale avec les légitimes exigences du développement touristique et avec la protection, au profit de la collectivité, de sites bien souvent menacés par l’appétit de promoteurs gourmands.
C’est dans cet esprit qu’a été élaboré un plan d’aménagement du domaine mobilier militaire sur le littoral visant principalement, par la voie d’échanges compensés ou de mise à disposition conditionnelle, à alléger l’emprise militaire au bénéfice de l’aménagement urbain et des collectivités locales.
Les huit départements méditerranéens sont concernés à des titres divers.
Pyrénées-Orientales : Le transfert progressif du 24e Régiment d’infanterie de Marine (Rima) au camp Joffre à Rivesaltes va permettre à la municipalité de Perpignan d’occuper la caserne de la Citadelle, site classé présentant un grand intérêt historique et architectural. De même l’échange compensé de la caserne Saint-Martin permettrait à la ville l’utilisation de plus de 4 000 m2 pour ses services municipaux. À Rivesaltes même, une partie de l’actuelle implantation militaire sera cédée au profit de la zone industrielle en échange de terrains situés plus au nord dans la région d’Opul. Non loin de là, l’Armée de l’air envisage de ne plus utiliser ses établissements du Commissariat de Saint-Laurent-de-la-Salanque qui pourraient faire l’objet d’une aliénation. Dans l’Aude, à Narbonne, des procédures d’acquisition ou d’échange sont à l’étude en vue d’améliorer les casernements de la Gendarmerie et de réaliser l’implantation d’un nouvel escadron de Gendarmerie mobile.
Dans l’Hérault, Montpellier est le siège de divers projets. Pour ne pas freiner le développement touristique du littoral du Languedoc, l’École d’application de l’infanterie a pu consentir l’abandon de quelque 400 hectares à quelques kilomètres du rivage et en bordure de l’autoroute A9 en échange de terrains lui permettant de reconstituer son terrain de manœuvre et son champ de tir dans la région de Viols-le-Fort, à 25 km au nord-ouest de la ville. L’état-major de la 72e Division militaire et divers services de garnison actuellement dispersés en ville doivent être regroupés sur le terrain militaire de Celleneuve, à la périphérie, libérant ainsi au profit de la municipalité un certain nombre d’immeubles. De même le transfert dans la zone industrielle de Vendargues de la gestion des Subsistances et le regroupement à Saint-Césaire des établissements du Matériel de Montpellier et de Nîmes-ville permettront à la ville l’utilisation de huit hectares en périmètre urbain. Le transfert à Portes-les-Valence (Drôme) de l’établissement régional du Commissariat de l’Air implanté dans le quartier de Villodeve représente un allégement de 4 ha de l’emprise militaire aux portes de Montpellier.
À Agde une expérience intéressante est en cours qui permet de concilier les exigences de la Marine nationale et l’aménagement du littoral. L’emprise nécessaire du Sémaphore a pu être en partie cédée pour l’édification d’un ensemble hôtelier en échange d’installations militaires situées au sommet de l’immeuble le plus élevé. Par ailleurs, 4 ha de terrain de manœuvre seront cédés à la ville pour la construction d’un stade et d’une rocade.
Dans le département du Gard, sont seuls envisagés quelques aménagements concernant la Gendarmerie à Alès et à Nîmes et les installations d’instruction du 7e Génie à Villeneuve-les-Avignon en plus de l’extension de la Base aérienne de Nîmes-Courbessac.
Les Bouches-du-Rhône représentent un département où la densité des implantations militaires est peut-être la plus délicate à concilier avec l’expansion économique. C’est ainsi que l’aérodrome d’Istres s’est vu menacé par les projets de développement du complexe de Fos-Lavera et d’urbanisation des rives de l’étang de Berre, voire même revendiqué par l’aviation civile comme terrain de dégagement de Marignane. Les études menées ont conduit non seulement à confirmer la vocation actuelle de l’aérodrome qui abrite une base aérienne stratégique et le Centre d’essais en vol, d’intérêt national, mais de plus à étendre son polygone de protection par l’acquisition de 500 h environ et l’imposition de servitudes non aedificandi de plusieurs milliers d’hectares. Par contre, la Marine a décidé l’aliénation de son emprise sur la Base de Berre occupée par son entrepôt international de matériel Atlantic qui doit être transféré à Cuers (Var). Également à Berre, l’Armée de l’air est en train de transférer à l’aviation civile 78 ha et prévoit d’en aliéner 20 autres.
Dans le domaine urbain, si Marseille a accueilli dans le quartier Sainte-Marthe un établissement du Service des Essences venant du fort d’Aubervilliers, dans le cadre de la décentralisation de la région parisienne, les projets de regroupement d’organismes militaires permettront à la ville de disposer de vastes emprises bien situées pour réaliser ses projets d’urbanisme. C’est ainsi qu’une cinquantaine d’hectares seraient libérés par le regroupement de la garnison en trois îlots : Commandement autour du Pharo, Administratif autour de Montfuron, Technique à l’extérieur de Marseille. L’hôpital Michel Lévy va être remis à la ville ainsi que les installations des pharmacies et des magasins généraux transférés à Entraigues. La Gendarmerie prévoyant son regroupement sur le terrain domanial de La Timone, abandonnera de nombreuses locations revenant ainsi au secteur privé. À Aix-en-Provence, l’Armée de l’air a décidé le transfert sur la BA des organismes implantés au centre de la ville. La poudrerie de Saint-Chamas, n’étant pas conservée dans le cadre de la restructuration du service des Poudres, représente 139 ha susceptibles d’être aliénés. Par ailleurs, Arles verra l’implantation d’un centre de ravitaillement des essences destiné à alimenter les formations opérationnelles de la basse vallée du Rhône.
Le département du Var pose lui aussi des problèmes complexes du fait de la forte implantation militaire et de la vocation touristique du département. L’opération la plus importante est sans conteste la réalisation du complexe d’instruction de Canjuers-Draguignan-Le Luc qui se présentera à son achèvement, vers 1978, comme le plus vaste et le plus moderne d’Europe occidentale. Dès 1973, le centre de perfectionnement des cadres et des tireurs de l’ABC actuellement à Mailly, fonctionnera à Canjuers où doit être implanté un dépôt annexe du Service des Essences. Draguignan accueillera progressivement l’École d’application de l’artillerie de Châlons-sur-Marne, des centres de perfectionnement ou de formation, l’établissement régional du matériel de Toulon et, à plus long terme, l’École de spécialisation de l’artillerie anti-aérienne de Nîmes. L’École d’application de l’Aviation légère de l’Armée de terre (Alat) au Luc recevra pour sa part le centre des spécialistes de l’Alat de Nancy et le peloton Alat de l’École d’application de l’artillerie.
Dans la région de Toulon, la création du Centre d’instruction naval de Saint-Mandrier a permis un regroupement des écoles notamment celles de transmission et celles de détection. Les premières ont ainsi pu libérer leurs installations des Bonnettes où le ministère des P et T va implanter un centre de formation technique. Les installations de Porquerolles, libérées par les écoles de détection seront utilisées par la Gendarmerie pour y ouvrir un centre d’incorporation destiné à doubler celui d’Auxerre. Aux environs même de Toulon, il a été possible d’alléger les servitudes pesant sur un certain nombre de terrains urbains par le déclassement des poudrières de Las et de la colline Saint-Pierre et par la réduction du polygone d’isolement de la pyrotechnie de l’arsenal. Dans le même esprit, la Marine réalise une expérience d’utilisation conjointe de la plage de La Badine, dans la presqu’île de Giens en liaison avec un village de vacances familles mais sans aliénation de terrain. Par contre, l’importance des installations du Centre d’essais de la Méditerranée n’autorise aucune levée des emprises militaires de l’Île du Levant au profit d’activités civiles. L’extension de la base-atelier de Cuers est prévue pour y accueillir l’entrepôt international de matériel Atlantic de Berre.
À Fréjus sont prévues l’implantation de deux escadrons de Gendarmerie mobile et ultérieurement la fermeture de l’hôpital militaire lorsqu’il sera possible de le transférer au sein de l’hôpital mixte envisagé à Draguignan. À proximité de Fréjus, à Puget-sur-Argens, l’Armée de terre est en train de céder 12 hectares à la ville pour lui permettre d’agrandir sa zone industrielle contiguë.
Dans les Alpes-Maritimes, une opération similaire a pu être réalisée à Antibes grâce au transfert à Fontainebleau de l’École interarmées des sports. Vingt-huit hectares ont été ainsi libérés au profit du secrétariat à la Jeunesse et aux Sports d’une part, de réalisations municipales d’autre part. Dans ce département, un grand nombre d’immeubles, d’ouvrages ou de routes militaires sont classés aliénables ou amodiables à des fins touristiques.
En Corse, enfin, la ville d’Ajaccio va pouvoir acquérir, pour rénover la place de Gaulle, une partie de la caserne Albatucci et l’hôpital militaire dont l’abandon est décidé et dont le produit de la vente servira à améliorer les installations médicales de la base d’Aspretto et l’hôpital militaire de Bastia. Par ailleurs, il est envisagé de regrouper autour de la caserne Battesti les unités de Gendarmerie départementale et mobile. La base navale d’Ajaccio, depuis longtemps visée par la municipalité pour y installer un port de plaisance, fait l’objet de négociations visant à céder à la ville la partie sud de la base en échange de la reconstitution des installations et de l’aménagement de la partie demeurant la propriété de la Marine nationale. Une négociation analogue est en cours à Bonifacio pour autoriser l’utilisation du plan d’eau militaire et des terre-pleins correspondants au bénéfice d’un port de plaisance, la Marine se réservant cependant les possibilités nécessaires aux escales de ses bâtiments. Enfin il existe un projet de création en Corse d’un dépôt principal actif des Essences, dont l’emplacement n’est pas encore arrêté, en plus du dépôt essence-air prévu sur la base aérienne de Solenzara.
Ce rapide survol fait clairement apparaître que, loin d’être figé, le domaine militaire fait l’objet d’un remodelage constant, dicté sans doute par des nécessités d’efficacité mais aussi par le souci de satisfaire les besoins légitimes des collectivités locales. Il ne s’agit d’ailleurs pas là d’un fait nouveau puisqu’entre 1966 et 1970 la Défense nationale a déjà pu remettre au service des Domaines 115 immeubles situés dans les huit départements cités. Dans une région comme celle de la côte méditerranéenne, particulièrement sensible aux problèmes de tourisme, on reproche fréquemment aux implantations militaires de représenter un frein à l’expansion économique. C’est mal poser le problème car l’apport économique d’une implantation militaire ne saurait être nié.
À titre d’exemple on peut citer Toulon où, en 1970, le budget de la Marine a versé plus de 500 millions de francs en salaires, achats de matériel et commandes de sous-traitance. On peut également mentionner l’activité de la Base d’Istres qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du développement économique du complexe de Fos-Lavera puisqu’en plus des 1 350 personnes concernées par les activités du Centre d’essai en Vol, l’installation de l’usine de montage de l’avion Mercure devrait fournir 2 000 emplois offerts à des personnels spécialisés complétant ainsi très utilement la gamme des emplois offerts par le complexe industriel voisin. De plus, il faut bien voir que l’activité touristique dans ces régions n’est que saisonnière alors que l’implantation militaire constitue un apport économique stable et régulier. C’est ainsi que l’extension du complexe d’instruction Canjuers-Draguignan-Le Luc représente des investissements estimés à 450 MF, un apport de population nouvelle de 12 000 habitants et la création de 400 emplois civils contribuant de façon notable à ranimer et développer très sensiblement l’économie d’une région dont la vocation touristique n’est pas évidente. Sans compter les effectifs de la Gendarmerie départementale, la Défense nationale emploie, dans les huit départements concernés, plus de 105 000 personnes.
En conclusion, le schéma d’aménagement du littoral méditerranéen réalise, compte tenu des incidences financières importantes qu’il est parfois nécessaire d’étaler dans le temps, la conciliation, parfois difficile, d’impératifs divers. Le regroupement de services permet une meilleure efficacité de l’appareil militaire et la libération d’emprises dans les grandes villes au profit du développement des plans d’urbanisme et des zones industrielles par les municipalités.
L’allégement des servitudes rurales et côtières, conduit avec le souci de préserver les exigences de la Défense, permet à la fois la protection des sites et leur utilisation au profit du plus grand nombre. ♦