Défense dans le monde - Le projet de budget de défense canadien pour l'exercice 1975-1976
Les prévisions de dépenses budgétaires pour l’année fiscale débutant le 1er avril 1975, déposées le 19 février à la Chambre des Communes, s’élèvent à 28,2 milliards de dollars. L’augmentation est de 2,4 Md, soit 8,5 %, par rapport au budget réellement exécuté en 1974-1975 (1). Dans une conjoncture économique défavorable – ralentissement du taux de croissance, fléchissement des exportations, forte progression du chômage – ce projet vise à la fois la poursuite de l’expansion par un fort accroissement des crédits de soutien à l’économie, et la lutte contre l’inflation par une diminution de la part relative des dépenses à caractère social. En accroissement de 11,5 % par rapport aux dépenses réelles de l’exercice précédent, les crédits consacrés à la défense passent de 2,5 à 2,8 Mds $. Quatrième poste budgétaire, ils représentent 1,8 % du PNB et 9,9 % du budget fédéral, contre respectivement 1,74 % et 9 % en 1974-1975.
Les grandes lignes de la politique de défense adoptée par le gouvernement ont été présentées par M. Richardson, ministre de la Défense. Bien accueillies par les milieux intéressés, inquiets à juste titre de la régression continuelle de la puissance militaire, les mesures annoncées ne sauraient masquer l’insuffisance de l’effort de défense canadien.
Sur le plan des missions des forces armées, aucun changement n’est envisagé bien qu’il ne semble pas que le Canada soit en mesure de les assurer parfaitement. Depuis le Livre blanc de 1971, leur priorité reste la suivante :
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