La production des hélicoptères de l’Aérospatiale continue à progresser. C’est ainsi que la FAA (Federal Aviation Administration) des États-Unis vient de délivrer à l’hélicoptère français SA-360C Dauphin son certificat de navigabilité civil. Rappelons que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC, ex-Secrétariat général à l’aviation civile et commerciale, SGACC) avait délivré le 18 décembre 1975 le certificat de navigabilité français. Héritier de la technologie avancée de l’hélicoptère SA-341 Gazelle, le Dauphin (10/14 places), détenteur de 3 records internationaux de vitesse dans sa catégorie équipé d’un turbomoteur Turbomeca Astaxou XVIII de 1 050 ch est actuellement produit en série à l’usine de la Société Aérospatiale de Marignane (Marseille). Les premières livraisons à la clientèle se font à partir de cette année. Rappelons que le SA-360 existe également en version SA-365 biturbine Turbomeca Arriel.

Par ailleurs, la Division Hélicoptères de la Société Aérospatiale a révélé l’existence de l’AS-350 baptisé Écureuil et le lancement en série de ce nouveau modèle. Monoturbine, de 5 places, d’une masse maximale de 1 900 kg, l’Écureuil répond aux objectifs suivants : simplicité technique et simplification de la construction pour abaisser les coûts à l’achat et à l’entretien. Confort (niveau vibratoire, bruit et habitabilité satisfaisants) et sécurité, en restant dans une plage de performances compatibles avec l’économie d’exploitation. Des solutions de pointe ont été adoptées tels que le Rotor Starflex, les pales en plastique et certains équipements généralisés dans des secteurs extra-aéronautiques. La fiabilité des éléments, leur durée de vie très importante, les réparations à la portée des utilisateurs ne sont pas les moindres des avantages du AS-350 Écureuil proposé en France avec la turbine Turbomeca Arriel et en Amérique avec le Lycoming LTS 101. Deux prototypes comptaient, à la mi-mars, plus de 320 heures de vol. Le premier équipé du LTS 101 a fait son premier vol le 27 juin 1974, le second avec l’Arriel le 14 février 1975.

D’autre part, depuis septembre 1975, vole à Marignane, l’hélicoptère SA-330Z (ex-Puma n° 05 de présérie). Cet appareil a été modifié à titre expérimental et a reçu un rotor anticouple du type « fenestron ». La dérive verticale est, de plus, coiffée par un petit plan horizontal. Les essais de cet appareil entrent dans le programme destiné à rechercher la meilleure formule pour le Super Puma. Avec de nouvelles entrées d’air actuellement essayées, avec l’adoption de pales en plastique sur les appareils de série etc., on constate actuellement, à Marignane, une revalorisation continue du Puma dans la perspective de la sortie du Super Puma qui devrait commencer ses essais en vol à l’automne 1977.