Les grands ports maritimes de commerce constituent un instrument important de la compétition économique internationale en raison du rôle qu'ils jouent dans le développement du commerce extérieur et de l'industrialisation, deux options majeures du VIe Plan. La part croissante prise dans les importations par les produits énergétiques et la mise en service prochaine de navires géants avec 500 000 t de port en lourd sont là, entre autres, pour nous le rappeler. D'où la nécessité pour la France d'une politique portuaire à la mesure de ces besoins et bénéficiant des techniques modernes d'équipement. Elle doit être largement conçue et coordonnée en outre avec celle de l'aménagement du territoire.
L'auteur, ingénieur des Ponts et Chaussées, est responsable du Service économique et financier de la direction des Ports maritimes et des Voies navigables au ministère de l'Équipement et du Logement. Dans le cadre évoqué ci-dessus, il rappelle les réalisations accomplies par le Ve Plan, les objectifs visés par le VIe, notamment les trois grandes zones portuaires de Dunkerque, Le Havre et Marseille-Fos, éléments d'une polarisation de l'espace économique et démographique selon des artères plongeant profondément dans le pays ; il expose les problèmes complexes du financement des investissements nécessaires et des rôles respectifs à cet égard de l'État, des ports autonomes et des entreprises privées.