Armée de terre - L'entraînement physique en 1976 : un net progrès - Audiovisuel : une politique pour l'instruction et l'information - L'avenir de l'artillerie - Le canon mitrailleur de 20 mm
L’entraînement physique en 1976 : un net progrès aux sections militaires de parachutisme sportif
Les efforts déployés pour donner à l’entraînement physique et sportif sa véritable place dans la formation du combattant se sont soldés, en 1976, par un net progrès. Deux objectifs concrets avaient été fixés :
– consacrer 6 heures par semaine aux activités physiques au sein de toutes les formations :
– faire en sorte qu’au terme de leur service, 90 % des appelés sachent nager.
Quoiqu’inégaux, les résultats sont importants. Le volume hebdomadaire de 6 heures est largement dépassé dans les unités de combat et les écoles. Au-delà de cet aspect purement quantitatif, il convient de remarquer que les états-majors et les services participent de plus en plus à la progression générale, les personnels féminins y étant associés.
En matière de natation, en dépit des difficultés inhérentes à l’insuffisance de l’infrastructure et d’instructeurs spécialistes, la moitié des 30 % de non-nageurs à l’incorporation a appris à nager durant l’exécution du service.
Près de 85 000 pratiquants dont 28 000 appelés ont adhéré aux 218 clubs sportifs de l’armée de terre. Ces derniers ont bénéficié d’une aide équivalant, pour chacun d’eux, à environ 8 500 F. L’année 1977 sera marquée par une reprise de l’aide
Audiovisuel : une politique pour l’instruction et l’information
La politique à suivre en matière d’audiovisuel pour la période 1978-1983 vient d’être définie par le général chef d’état-major de l’Armée de terre.
Elle vise à accroître le rendement de l’instruction, à aider à la formation au commandement ainsi qu’à faciliter la circulation de l’information interne. Trois décisions ont été prises :
– uniformiser les équipements autour des rétroprojecteurs, des projecteurs de diapositives sonores et de la télévision, en délaissant progressivement le cinéma, sauf sous son aspect récréatif ;
– promouvoir l’emploi des techniques audiovisuelles par les instructeurs ;
– mettre en place une organisation destinée à coordonner l’ensemble des opérations d’équipement, de formation, d’emploi et de réalisation et les diffuser jusqu’aux échelons de contact.
Parmi les nouveautés engendrées par ces décisions, citons la création prochaine d’un diplôme technique audiovisuel et la mise sur pied d’une commission consultative regroupant périodiquement des représentants de l’Emat (État-major de l’Armée de terre), du commandement des écoles, de la direction centrale du matériel et des régions militaires afin de définir un plan d’action et d’en proposer les applications.
L’avenir de l’artillerie
Les transformations de l’artillerie, en cours et à venir, conduiront cette arme à accroître considérablement sa puissance de feu.
Outre l’artillerie nucléaire qui achèvera sa mise sur pied sous peu, l’artillerie sol-air fera des progrès importants dès la mise en place des Roland.
L’artillerie sol-sol classique comportera deux régiments par corps d’armée et un régiment par division blindée et par division d’infanterie. L’adoption de structures quaternaires pour ces régiments se traduira par une augmentation rapide de 33 % puis de 50 % du nombre de tubes en ligne. La mise en service du 155 GCT et le nouveau 155 tracté contribueront à une plus grande efficacité des feux.
Une défense antiaérienne plus efficace et une artillerie sol-sol plus puissante permettront à l’artillerie de mieux participer à la manœuvre d’ensemble des forces.
Le canon mitrailleur de 20 mm
Le canon mitrailleur de 20 mm modèle F-2 qui équipe déjà certaines unités de l’armée de terre doit à terme être mis en place sur la totalité des véhicules de combat des séries AMX-10, AMX-13, sur l’AMX-30 et sur divers affûts anti-aériens.
Il s’agit d’une arme automatique à double alimentation, conçue et fabriquée par la manufacture nationale d’armes de Tulle.
Il participe à la lutte contre les engins blindés légers qu’il peut mettre hors de combat jusqu’à 1 000 mètres. Il peut effectuer des tirs précis sur du personnel à découvert jusqu’à 1 200 mètres et concourir à l’autodéfense anti-aérienne des unités jusqu’à 1 500 mètres.
L’arme utilise trois types de munitions : une munition explosive, une munition à obus perforant au calibre et une munition à obus perforant sous-calibré. La cadence de tir s’élève à environ 750 coups par minute, la vitesse initiale variant de 1 050 à 1 300 mètres par seconde.
Les prévisions de commande de l’armée de terre s’élèvent à près de 5 000 armes. ♦