Aéronautique - La voiture « supercritique » - Fantasia 1977 - Premiers bilans du Salon du Bourget 1977
Parmi les points clés du 32e Salon de l’aéronautique et de l’Espace figure, dans le domaine de l’aérodynamique, la voilure supercritique. Pour les avionneurs, il ne s’agit pas là d’une nouveauté. Depuis plusieurs années, de nombreux bureaux de recherches se sont penchés sur ce problème et des études très poussées ont permis de dégager les éléments essentiels et les caractéristiques de ce nouveau type de voilure. De nombreux essais en soufflerie ont eu lieu et nous en arrivons maintenant à des essais en vol sur différents types d’appareils. Les États-Unis ont beaucoup progressé en ce domaine qu’ils explorent depuis longtemps. C’est en 1971 qu’ont été effectuées les premières qualifications en vol d’un tel profil, sur un T-2C Buckeye de l’US Navy. Elles ont mis en évidence un certain nombre de paramètres imparfaitement maîtrisés par le calcul et par les essais en soufflerie. Les chercheurs français ne sont pas restés inactifs dans le défrichement de cette partie de l’aérodynamique. Après une période de recherche théorique et d’essais en soufflerie, le 13 avril dernier, un T-33 de l’Armée de l’air décollait d’Istres équipé d’une voilure supercritique afin d’obtenir la qualification en vol.
Cette voilure est le fruit des travaux des aérodynamiciens de la SNIAS et les essais en vol sont financés pour leur plus grande part par des organismes officiels : direction générale de l’aviation civile, bureau de prospective et d’études de l’État-major de l’Armée de l’air, direction des recherches, études et techniques, service technique aéronautique de la direction technique des constructions aéronautiques.
L’Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales) avait été associé aux essais en soufflerie et le centre d’essais en vol d’Istres assure l’expérimentation en vol.
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