Armée de terre - Réorganisation des Forces françaises en Allemagne (FFA) en 1978 - Instruction collective des réserves - Le Centre de traitement de l'information (CTI) du Mont-Valérien est inauguré - L'Armée de terre et les armées étrangères
Réorganisation des forces françaises en Allemagne en 1978
Les forces françaises en Allemagne vont procéder en 1978 à la dernière phase de leur réorganisation. Elle comportera, pour l’essentiel :
– La création de trois divisions blindées du type 77,
– L’aménagement des éléments organiques du corps d’armée,
– L’articulation des zones de stationnement en zones Nord, Centre et Sud.
Des diverses modifications qu’elle implique, il paraît intéressant de souligner :
• Au plan des structures :
– la création d’une quatrième batterie dans chaque régiment d’artillerie de DB,
– la mise sur pied de trois régiments du génie de DB et d’un régiment de corps d’armée,
– la création d’un régiment d’hélicoptères de combat,
– la répartition des formations du matériel notamment en groupement de réparation de DB (1 par régiment de commandement et de soutien), groupement de réparation de corps d’armée (3 au total) et groupement de réparation du matériel (3 au total).
• Au plan de l’équipement :
– l’achèvement de la mise en place des VAB et Milan au 110e Régiment d’infanterie,
– la poursuite de la dotation en Milan de cinq régiments,
– la création d’une section de mortiers lourds dans deux régiments,
– l’équipement d’un régiment en AMX 10.
En outre, les compagnies d’éclairage de brigade se transformeront en escadrons d’éclairage de DB. Elles seront transférées à l’arme blindée cavalerie.
Au terme de cette réorganisation, près de 10 000 hommes auront quitté la République fédérale d’Allemagne. Cinq garnisons auront été restituées. Une efficacité accrue des forces résultera de ces restructurations, du redéploiement opéré et de la modernisation des équipements qui se poursuivra.
Instruction collective des Réserves
La création, en mobilisation, de grandes unités de réserve devant pouvoir être engagées dans de brefs délais a nécessairement conduit à reconsidérer la politique d’instruction des réserves.
Outre l’organisation de stages au titre de l’instruction individuelle, il avait été possible, en 1977, de convoquer plus de 200 unités élémentaires pour des périodes s’échelonnant de trois à six jours. Cette instruction collective va, dès 1978, changer de dimension. Les convocations verticales d’unités élémentaires « isolées » céderont progressivement la place aux convocations verticales de grandes unités de réserve.
Dans une enveloppe budgétaire aux possibilités identiques, cette évolution se traduira par une certaine concentration régionale des mises sur pied. Année d’expérimentation, 1978 permettra d’adapter le nouveau système aux exigences du plan de mobilisation en cours de refonte.
Le CTI du Mont-Valérien est inauguré
La mise en service récente du nouveau centre de traitement de l’information (CTI) du Mont-Valérien atteste de la volonté de l’Armée de terre de se doter, en matière d’informatique, des moyens de nature à répondre aux besoins multiples d’une armée moderne.
Plus que doublée, la capacité du centre facilitera l’action :
– de l’état-major de l’Armée de terre, en matière d’applications de commandement, de gestion des effectifs et d’équipement des forces,
– de la direction du personnel militaire de l’Armée de terre, pour la gestion du personnel,
– des autres directions et de l’état-major de la 1re Région militaire.
Première étape d’une modernisation générale du système informatique, cette réalisation d’envergure a permis au général chef d’état-major de l’Armée de terre de souligner lors de son inauguration que « l’informatique est devenue un outil indispensable d’aide au commandement » et que « le commandement a la volonté d’être au niveau de ce qu’on attend de lui ». L’effort de modernisation s’élargira aux échelons régionaux et infrarégionaux afin que les corps de troupe en soient également bénéficiaires.
L’Armée de terre et les armées étrangères
La place reconnue dans le monde à la pensée militaire française implique que des efforts constants soient déployés par l’Armée de terre afin de la maintenir, sinon de l’élargir encore. Ces efforts s’exercent à tous les échelons et sous des formes variées.
La représentation permanente à l’étranger est assurée par plus de mille officiers et sous-officiers de l’Armée de terre.
Les échanges de visites, officielles ou non, d’autorités ou de cadres de tous niveaux contribuent aux développements de contacts fructueux. Deux cent trente visites ont ainsi été organisées en 1976 au sein des états-majors et formations français au profit d’officiers et de sous-officiers étrangers.
Des stages en France et dans les armées étrangères constituent un autre moyen de connaissance réciproque. Chaque année, près de mille cinq cents gradés d’environ cinquante pays suivent des stages en France. Pour sa part, l’Armée de terre se voit offrir des places dans les écoles militaires ainsi qu’au titre des échanges au pair. ♦