Défense à travers la presse
Ce n’est apparemment pas demain que les questions de défense échapperont aux contradictions de la gauche. Il est vrai qu’elles ont été incluses dans l’arsenal de la tactique électorale, ce qui n’est assurément pas la meilleure façon de les soustraire à d’inutiles controverses. Le changement de cap du Parti communiste à l’égard de la dissuasion n’a pas aboli les aspirations pacifistes qui ont toujours animé la gauche. La dissuasion n’est pas socialiste, affirment les irréductibles, et François Mitterrand préfère traiter d’une stratégie pour le désarmement (Le Monde des 14 et 15 décembre) plutôt que d’examiner les conditions d’une efficace défense nationale.
Mais parler de désarmement, c’est avoir en l’esprit notre force de dissuasion : le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) évoque donc « le réflexe d’attachement au programme commun et à la renonciation de la force de frappe » pour nous amener à réfléchir « sur le rôle de la France dans la paix mondiale. »
Notre dispositif nucléaire met manifestement François Mitterrand dans l’embarras :
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