Aéronautique - Missions et conception du Mirage 2000 ; état d'avancement du programme - Un système soviétique anti-missile utilisant un faisceau laser à haute énergie ?
Ayant à décider du futur avion de combat de l’Armée de l’air, le gouvernement faisait choix, le 18 décembre 1975, du Mirage 2000, de préférence au biréacteur ACF Super-Mirage dont les coûts de développement et de production en série étaient jugés trop importants en comparaison des possibilités budgétaires.
Deux années se sont écoulées depuis le lancement effectif de cet appareil, deux années remplies d’intense activité tant du constructeur que des services officiels. Le prototype est maintenant achevé et, lorsque paraîtront ces lignes, il devrait être à la veille d’effectuer son premier vol. Le moment se prête donc bien pour présenter l’état d’avancement du programme et tenter d’esquisser son avenir au moins pour ce qui concerne les grandes orientations déjà retenues par l’Armée de l’air. Il semble opportun auparavant de rappeler les raisons principales imposant la mise en service prochaine d’un nouvel avion de combat dans les forces aériennes françaises et de résumer succinctement les caractéristiques et les possibilités du Mirage 2000.
Les matériels aériens, et tout particulièrement les appareils de chasse, pour lesquels sont recherchées en priorité la ou les performances qui donneront la supériorité sur l’adversaire, font appel nécessairement, pour leur réalisation et leur mise en œuvre, aux techniques les plus élaborées du moment. Par leur nature même, celles-ci canalisent une très large part du potentiel d’innovation et suivent une évolution particulièrement sensible et rapide dont les exemples abondent dans les secteurs de pointe que sont l’aérodynamique, la propulsion, les télécommunications, l’informatique, etc. Il en résulte que l’utilisation de la troisième dimension dans la lutte armée, si elle procure des avantages considérables, se traduit en contrepartie par la nécessité de renouveler à un rythme relativement rapide les matériels utilisés, une génération d’avions de combat pouvant se trouver rapidement surclassée par l’apparition de nouvelles possibilités techniques. D’autres facteurs, touchant notamment aux frais d’entretien qui vont croissant avec le vieillissement des appareils si l’on veut maintenir une sécurité élevée d’utilisation, vont dans le sens de cette évolution, que seules freinent en définitive les considérations financières, car le renouvellement d’une flotte d’avions est une opération généralement onéreuse.
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