Armée de terre - L'assistance militaire technique - L'informatique dans l'Armée de terre - Les journées audio-visuelles « terre » - Une nouvelle jeep pour l'Armée de terre
L’assistance militaire technique
L’Assistance militaire technique (AMT) qu’apporte actuellement la France à 18 États africains et malgache avec lesquels elle est liée par des accords de coopération, a commencé en 1960.
Mise en œuvre par la mission militaire de coopération rattachée au ministère de la Coopération, elle a pour mission d’aider les États qui en ont fait la demande, à acquérir, servir et entretenir les moyens nécessaires à leur défense.
Elle se manifeste sous trois formes :
– l’assistance en personnels (conseillers, instructeurs et techniciens) qui se chiffrait, au 1er mai 1978, à 1 200 officiers et sous-officiers dont 590 appartenaient à l’Armée de terre ;
– une aide logistique qui se traduit par la fourniture de matériels d’équipement aux armées nationales, soit sous forme de cessions gratuites, soit sous forme de cessions onéreuses ;
– la formation de stagiaires étrangers dans les écoles et centres de formation en France, très recherchée, dont les limites résident dans les capacités d’accueil et d’instruction de ces organismes. Néanmoins, de 1963 à 1977, le nombre des stagiaires s’est accru de 850 à 1 562 (ce dernier chiffre représente 40 % des demandes agréées).
Bien que cette assistance soit par nature évolutive, on peut penser que le volume général des activités de l’AMT demeurera sensiblement identique dans les prochaines années.
L’informatique dans l’Armée de terre
Désormais, l’Armée de terre utilise l’informatique dans tous les secteurs d’activité. Certes, c’est en matière de gestion, tant des personnels que des matériels, que l’informatique a, jusqu’à présent, été la plus employée.
Les moyens consentis sont importants. 1 200 personnes des diverses armes et des services sont engagées dans le système qui dispose notamment de neuf centres principaux de traitement prolongés par des ordinateurs plus modestes. Si les sous-officiers y font souvent carrière, les officiers y ont une durée moyenne d’emploi d’environ cinq années.
Les efforts tendent actuellement à utiliser l’informatique dans le domaine de l’aide à la décision ainsi qu’en matière de commandement opérationnel. Ils tendent aussi à faire bénéficier les corps de troupe des avantages de l’informatique, les échelons élevés de la hiérarchie ayant jusqu’à présent été privilégiés dans ce domaine.
Les journées audiovisuelles « Terre »
Nos chroniques de juillet 1977 et de mai 1978 ont présenté la politique définie par l’Armée de terre en matière d’audiovisuel, pour l’instruction et l’information.
Afin de sensibiliser les cadres responsables de l’emploi de ces moyens et de faire le point des réalisations dans les diverses armées, deux journées ont été réservées à la présentation de documents caractéristiques, d’origine civile ou militaire. L’une des originalités a été constituée par une expérience de vidéotransmission mettant en relation directe un régiment au camp de Suippes, l’École militaire à Paris et l’École des Transmissions de Montargis.
Ces journées ont confirmé les possibilités de faire progresser la qualité de l’instruction ainsi que la nécessité de la décentralisation des réalisations.
Une nouvelle Jeep pour l’Armée de terre
C’est à partir des années 1980-1981 que doit intervenir le remplacement des jeeps actuellement en service dans les formations de l’Armée de terre.
L’État-major de l’Armée de terre ayant cherché, dans le but de réduire les coûts et les délais, des véhicules commerciaux, deux modèles sont en concurrence : le premier est de la marque Peugeot. Il est équipé du moteur de la 504 en version essence ou diesel ; le second, présenté par Saviem, comporte le moteur à essence de la R20 Renault.
L’évaluation de ces véhicules vient de s’achever. À la fin de cette année, dix véhicules de chacune des deux marques feront l’objet d’un vieillissement accéléré en corps de troupe (50 000 km sur route et en tous terrains). Il sera alors possible de choisir, à la fin de 1979, le modèle destiné à équiper l’Armée de terre.
Les premiers véhicules de série devraient sortir en 1980 puis être produits à un rythme annuel de 2 000 à partir de 1982. ♦