Faits et dires
* Je considère qu’il n’y a pas d’alternative à la détente. Mais je considère que la détente n’est jamais acquise et donc qu’il faut à tout instant que l’ensemble des partenaires de la détente accomplissent les efforts nécessaires pour que celle-ci se poursuive et se développe… La détente suppose un certain code de comportement de la part de tous ceux qui y participent… Je voudrais signaler deux éléments qui me paraissent fondamentaux pour la poursuite de la détente : c’est d’abord que pour progresser, la détente doit être globale : c’est ensuite le fait que la détente repose sur la volonté de ne pas modifier l’équilibre actuel du monde… Les actions que la France a conduites au cours des mois récents ont été partout des actions de stabilisation de situation, des actions qui contribuent au maintien de la possibilité de la détente.
Président Giscard d’Estaing,
Conférence de presse du 14 juin 1978
* 64 % des Français estiment qu’à l’heure actuelle la politique de la France dans le monde favorise les efforts en faveur du maintien de la paix.
Sondage Sofrès,
publié par Sud-Ouest, le 20 juin 1978
* La France considère que l’arrêt des expériences nucléaires doit s’inscrire dans le cadre d’un processus réel de désarmement. Elle considère comme erroné de penser que l’arrêt des expériences puisse favoriser un gel qualitatif des armements nucléaires.
M. Pierre-Christian Taittinger,
le 30 juin 1978 devant la session spéciale de l’ONU sur le désarmement.
* Nous ne nous associerons absolument pas au stratagème nucléaire des superpuissances qui prônent une prohibition totale des essais nucléaires. Ce stratagème est uniquement destiné à maintenir et consolider la suprématie des superpuissances.
M. Chen Chu,
délégué de la Chine à la session spéciale de l’ONU
* Les États-Unis sont capables de surmonter, si nécessaire, une attaque nucléaire stratégique et nous aurions encore des moyens de riposte tels que l’agresseur pourrait être complètement détruit. C’est la meilleure assurance que la destruction réciproque sera évitée.
Président Carter, le 30 juin 1978 au Pentagone
* L’Union soviétique peut choisir la confrontation ou la coopération. Les États-Unis sont suffisamment prêts pour faire face aux deux situations. La détente doit être véritablement réciproque. Chacun des deux pays doit faire preuve de retenue dans les régions troublées pendant les périodes difficiles.
Président Carter
devant l’Académie navale d’Annapolis, le 7 juin 1978
* Les dirigeants alliés ont pris note avec préoccupation des cas répétés dans lesquels l’Union soviétique et certains de ses alliés ont exploité des situations d’instabilité et de conflit régional dans le Tiers-Monde. Le fait de ne pas respecter le caractère indivisible de la détente ne peut que compromettre l’amélioration ultérieure des relations Est-Ouest.
Document final de la réunion de l’Otan,
Washington, le 31 mai 1978
* L’Alliance atlantique doit reconnaître qu’il ne peut y avoir de sécurité séparée pour un Occident isolé de ses intérêts vitaux dans le Tiers-Monde. Or le potentiel militaire soviétique en plein essor et l’interventionnisme soviétique croissant menacent aujourd’hui ces intérêts fondamentaux… Sommes-nous parvenus au point où sa puissance mondiale fournit à l’Union soviétique les moyens d’étendre la doctrine Brejnev à des régions qui ne sont pas placées sous sa domination ?
Général Alexander Haig,
à la réunion de l’Otan à Washington
* Les capacités militaires des Soviétiques et de leurs alliés sont loin d’être illimitées. Les Soviétiques ne peuvent pas être puissants partout à la fois.
M. Harold Brown,
Secrétaire d’État américain à la Défense à San Francisco, le 23 juin 1978
* L’URSS et la Turquie se sont engagées à ne pas laisser leur territoire respectif servir de base d’agression et d’actions subversives contre d’autres États.
Accord signé à Moscou,
par M. Bulent Ecevit et Alexei Kossyguine, le 23 juin 1978
* L’Union soviétique a expérimenté, avec une avance de trois à cinq ans. Des missiles qui pourraient détruire dans leurs silos au moins les trois-quarts des ICBM (Intercontinental balistic missile) américains. Au terme d’une course de 12 800 km ils ont une marge d’erreur de 165 m.
Magazine britannique Flight,
cité par Le Quotidien de Paris, le 12 juin 1978
* Selon le Pentagone, l’URSS a procédé le 19 mai à un nouvel essai de son système de satellite antisatellite.
Défense et diplomatie, le 2 juin 1978
* Un nouveau lance-missiles antiaérien de fabrication soviétique est présenté dans la revue Volksarmee, organe de l’armée populaire est-allemande. Cette arme est individuelle et semblable au bazooka.
* Selon les services secrets américains, l’Union soviétique aurait livré quelque 120 000 tonnes de matériel militaire à une dizaine de pays africains depuis le début de cette année, principalement à l’Éthiopie.
Le Monde, le 20 juin 1978
* L’Inde envisage-t-elle de renoncer à la bombe atomique ? Son Premier ministre. M. Desai, a laissé entendre que son pays n’envisageait pas de procéder à de nouvelles expériences nucléaires. De telles explosions ne sont pas nécessaires quand on cherche à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, a-t-il déclaré.
AFP, le 13 juin 1978
* En cas de nouvelle guerre au Proche-Orient, l’Occident risque d’être gravement à court de pétrole, non par suite d’un embargo mais en raison des risques que les combats feraient courir aux installations.
Cheikh Yamani, ministre saoudien du Pétrole, le 1er juillet 1978