* Le projet de budget de la Défense pour 1979 apporte la preuve de la détermination du Gouvernement à faire l’effort nécessaire pour la rénovation de nos forces armées en général et de la Marine en particulier.

M. Raymond Barre,
à l’École Navale Brest, le 7 octobre 1978

* Les forces françaises doivent être capables de remplir les missions qui leur sont assignées… On peut dire que par leur organisation, leurs équipements et la valeur des personnels nos trois armées sont aptes à assumer leurs tâches et à répondre en particulier aux obligations que peuvent comporter nos engagements à l’égard de pays alliés ou amis et qui ne s’apparentent en tout cas pas à des visées impérialistes ou à des interventions dans les affaires intérieures.

M. Yvon Bourges,
interview à l’AFP, le 21 octobre 1978

* La Défense nationale implique autant les capacités économiques et les divers aspects de la vie de la nation que la mise en œuvre des moyens militaires. L’indépendance nationale est fondée sur la dissuasion nucléaire. Il découle de ces considérations que nous n’avons pas à envisager une levée en masse de notre peuple dans les armées mais à renforcer leur potentiel dans des délais rapides par une mobilisation circonscrite et qui ne se limite pas aux seuls professionnels.

M. Yvon Bourges, idem

* La bombe à neutrons est une arme nucléaire à caractéristiques particulières. Les études que nous poursuivons nous permettant d’acquérir des connaissances qui relèvent de ce type d’armes mais nous n’envisageons pas dans nos programmes d’en réaliser, la politique française de dissuasion étant d’ordre stratégique.

M. Yvon Bourges, idem

* L’URSS (Union soviétique) a demandé à l’ONU d’intervenir auprès du président Carter pour qu’il révise sa décision de faire démarrer la production des principaux éléments de la bombe à neutrons.

Télégramme du Comité soviétique de défense de la paix
adressé à Kurt Waldheim, le 27 octobre 1978

* Les conversations sur la limitation des armements stratégiques (SALT) entre États-Unis et URSS devraient être élargies aux autres puissances nucléaires qui ne peuvent rester des observateurs dans les coulisses.

Andrei Gromiko, conférence de presse
à Paris, le 28 octobre 1978

* Il n’est pas absolument certain, bien que cela reste possible, qu’un nouvel accord SALT intervienne d’ici la fin de l’année. Il est impossible de faire la moindre prédiction.

Le président Carter en Californie, le 3 novembre 1978

* Démissionnaire, Paul Warnke a été remplacé par Ralph Earle comme négociateur aux SALT et par le général George M. Seignious à la direction de l’Agence pour le désarmement et le contrôle des armements (ACDA).

* L’expansion navale soviétique donne au Kremlin la possibilité de couper à tout moment les lignes d’approvisionnement de l’Occident en matière premières. En outre l’URSS a systématiquement éliminé les déficiences de ses forces militaires au cours des quinze dernières années. L’Occident ne sera plus en mesure d’exploiter éventuellement ces brèches dans son système de défense.

Le général Haig devant le club américain
de Genève, le 3 novembre 1978

* L’Union soviétique s’efforce d’obtenir du gouvernement des îles du Cap Vert (au large du Sénégal) l’autorisation d’installer des bases militaires, navales et aériennes, sur l’archipel.

Newsweek, le 16 octobre 1978

* L’URSS est en train d’installer une base militaire terrestre sur l’île Kounachir, l’une des Kouriles, annexées par l’URSS à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Agence japonaise Kyodo News,
le 1^er novembre 1978

* L’URSS disposerait depuis peu d’un missile antimissile de croisière d’une très bonne efficacité. Ce missile aurait été récemment tiré d’un Mig-25 (Mikoyan-Gourevitch) volant à haute altitude contre un missile soviétique volant à 60 mètres du sol.

Le Figaro, le 24 octobre 1978

* L’Afrique du Sud a la capacité technique et probablement les matières fissiles lui permettant de produire des armes nucléaires si rapidement que, bien qu’elle ne l’ait pas encore fait, elle peut compter parmi les puissances nucléaires.

Dr Frank Barnaby, directeur de l’Institut international de recherches
pour la paix de Stockholm, le 16 octobre 1978

* Le Pakistan est en tête de la liste des pays pouvant fabriquer une bombe atomique.

Le ministre pakistanais des Sciences,
le 14 octobre 1978, à Karachi

* La Corée du Sud a tenté il y a quelques années d’accéder à l’arme nucléaire. Craignant de perdre le soutien des États-Unis, le Gouvernement sud-coréen aurait lancé en secret un programme de recherche nucléaire. Il n’aurait renoncé à son projet qu’en 1975 après l’expérience nucléaire de l’Inde, une expérience controversée qui avait éloigné les éventuels fournisseurs de technologie.

Rapport du Congrès américain,
publié après 18 mois d’enquête