Défense en France - Vers une adaptation de notre système des réserves ?
En raison de leur coût aussi bien que de la révolution qu’ils ont provoquée dans l’art opérationnel et les structures des forces armées, les systèmes d’armes nucléaires ou conventionnels de plus en plus sophistiqués ont entraîné le déclin des armées de masse.
En même temps s’est imposée toujours plus nettement la nécessité de disposer constamment de forces prêtes à entrer en action sur préavis extrêmement court et d’autres mises sur pied de guerre dans des délais très brefs, de manière à assurer en cas de crise les capacités de riposte, d’intervention et de sûreté dont a besoin la stratégie nationale. C’est ce qui a conduit à abandonner le processus qui s’appliquait plus spécialement à l’Armée de terre de 1914 et plus encore à celle de 1939 où, à l’abri de la couverture réalisée par les forces du temps de paix, d’immenses armées se constituaient en mobilisant autour de noyaux actifs les ressources considérables tirées des réserves.
Mais, si nous ne sommes plus à l’ère des gros bataillons, les réserves (au sens large incluant aussi la disponibilité) jouent toujours un rôle très important dans notre système de défense, notamment dans notre Armée de terre qui demeure largement « une armée d’effectifs » comme pouvait l’affirmer M. Jacques Cressard, rapporteur pour la Commission des finances de l’Assemblée nationale dans son rapport présenté à l’occasion de l’examen du budget de 1979.
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