Faits et dires
* La France et l’Union soviétique (URSS) expriment leur conviction que la politique de détente représente dans la situation actuelle la seule voie permettant d’assurer la paix et l’instauration entre les États de relations de bon voisinage, d’entente et de coopération… La France et l’Union soviétique soulignent que la politique de force, de blocs ou d’hégémonie est incompatible avec la paix et la détente, de même qu’avec les intérêts des peuples et ne doit être encouragée en aucune manière.
Communiqué final de la visite à Moscou
du président Giscard d’Estaing, 28 avril 1979
* La détente n’est pas un jeu diplomatique, elle est une nécessité. Il n’y a pas d’alternative à la détente.
M. Jean-François Poncet
à La Dépêche du Midi, 9 avril 1979
* La construction d’un Satellite militaire d’observation (SAMRO) figurera dans la 5e Loi de programmation militaire (LPM) qui s’appliquera à partir de 1983.
M. Yvon Bourges à l’AFP, 3 mai 1979
* Les États-Unis n’hésiteront pas à faire usage de la force pour protéger leurs intérêts vitaux. Dans les crises de ces deux dernières années, notamment dans la corne de l’Afrique et en Afghanistan, un déploiement direct de la puissance américaine ne s’imposait pas.
M. Brzezinski à la revue US News
and World Report, 8 avril 1979
* Selon des services du Pentagone, les États-Unis sont en train de constituer une armée de 100 000 hommes comprenant 40 000 soldats spécialement affectés à la défense des intérêts américains dans les zones sensibles. Ce plan prévoit de couvrir tout le Moyen-Orient et la partie nord-ouest du Pacifique.
International Herald Tribune
20 avril 1979
* Le gouvernement américain compte utiliser une nouvelle version des avions U-2 pour contrôler les essais des missiles soviétiques. Le recours à ces appareils sera un élément fondamental du programme mis au point pour compenser la perte des postes d’écoute dans le nord de l’Iran. Le secrétaire américain à la Défense, Harold Brown, a toutefois reconnu que la perte de ces stations allait rendre plus difficile le contrôle de l’armement soviétique pendant les quatre ou cinq prochaines années.
Süddeutsche Zeitung,
9 avril 1979
* À la demande du gouvernement des Barbades, les États-Unis ont évacué la base navale qu’ils utilisaient dans l’île. Ainsi disparaît la présence militaire américaine de l’ensemble des États indépendants des Caraïbes. Elle ne subsiste plus dans cette région que dans quelques îles britanniques.
Agence Tass, 8 avril 1979
* Au milieu de la prochaine décennie tous les éléments des forces stratégiques nucléaires américaines seront reliés entre eux et avec le commandement en chef par un nouveau système de satellites qui leur sera spécialement affecté. L’Armée de l’air américaine vient en effet d’être autorisée à lancer le développement de ce nouveau système insensible au brouillage et inaccessible aux armes antisatellites.
AFP, 7 avril 1979
* Le ministre ouest-allemand de la Défense, Hans Apel, est favorable à l’idée de moderniser l’arsenal nucléaire de l’Otan pour faire contrepoids aux fusées atomiques soviétiques de moyenne portée braquées sur l’Europe de l’ouest. Le ministre approuvait ainsi indirectement l’installation des Pershing II en Europe.
Reuter, 4 mai 1979
* Le 11 avril a été officiellement annoncée la constitution au sein de l’Otan d’un groupe spécial d’experts chargés d’étudier le contrôle des armements nucléaires dans la zone grise. La France ne fait pas partie de ce comité. (Voir notre chronique « Défense dans le monde »).
M. Joseph Luns,
11 avril 1979 à Bruxelles
* Les Soviétiques craignent que la Chine, après avoir profité de la technologie occidentale, ne devienne une menace permanente à leurs frontières asiatiques. C’est pourquoi le désir de l’Occident de voir la Chine participer à une nouvelle forme de coopération mondiale ne devrait pas le conduire à utiliser celle-ci comme un défi militaire à l’intention des Soviétiques.
M. Joseph Luns
devant le club américain de Paris, 12 avril 1979
* Selon l’État-major français, l’Armée soviétique instruit actuellement des groupes d’intervention chargés de désorganiser l’adversaire en Europe avant même le déclenchement d’un conflit.
Le Monde, 24 avril 1979